« You made it real by looking, by opening that drawer. »
[Vous l’avez rendu réel en regardant, en ouvrant ce tiroir.]
Après avoir perdu son mari dans un accident apparemment aléatoire, la pédopsychiatre Marianne Winter (Thekla Reuten) recommence sa vie en Écosse. Là, elle commence à soigner un garçon réservé de 10 ans (Elijah Wolf) qui prétend contrôler l’avenir à travers ses dessins. Lorsque ses croquis horribles commencent à se réaliser, Marianne développe une obsession qui va faire dérailler sa vie et sa réalité.
Avec Marionette, Elbert van Strien propose un film rempli de suspense, qui mélange surnaturel et physique quantique. Un film intéressant qui, malheureusement, dure 15 minutes de trop.
Un des points forts de Marionette est son utilisation des théories de la physique quantique au sein de son histoire. En fait, c’est la première fois que cette thématique est réellement bien intégrée dans un film, à mon avis.
Il y a aussi toute une discussion entre les personnages qui amène un questionnement sur la quantique, mais aussi sur la religion et les croyances. Donc plutôt que d’avoir un thriller d’horreur dans lequel les personnages s’obstinent à savoir si on croit ou non aux zombies, aux fantômes ou aux monstres, on s’obstine à savoir si la religion dit vrai ou si les théories quantiques des univers parallèles sont réalistes et si elles font réellement partie de notre monde.
Et cette notion de deux réalités parallèles est franchement bien traitée ici. Si seulement le réalisateur avait décidé de s’arrêter là…
Ça vous est déjà arrivé de dire : « si ce film avait duré 10 minutes de moins, ça aurait été génial. Mais la fin, après la fin, était de trop. »? C’est exactement ce qui arrive ici.
C’est comme si le film ne finissait plus de finir. Après 90 minutes arrive le dénouement. Un gros WOW! Puis, l’image revient avec un ajout de 15 minutes. Cet ajout, peu convaincant au début, redevient éventuellement une superbe fin. Puis, le réalisateur décide qu’il reste du jus à presser. Et là c’est le 10 minutes de trop. Ce petit quelque chose qui vient tout gâcher.
J’aurais presque envie de vous suggérer de regarder le film et de l’arrêter après la « deuxième fin ». De cette manière, vous serez satisfait de Marionette.
Cela étant dit, la connexion entre les deux acteurs principaux (Thekla Reuten et Elijah Wolf) est parfaite. Il y a quelque chose d’effrayant dans ce genre de relation entre adulte et enfant qui fonctionne bien lorsque la chimie est bonne.
Le jeune Wolf est, d’ailleurs, psychotique à souhait. Quant à Reuten, elle maitrise la folie à souhait. Après, le scénario contient plusieurs faiblesses et illogismes qui affaiblissent l’histoire. Mais somme toute, Marionette demeure un bon divertissement… qui dure 10 à 15 minutes de trop.
Bande-annonce
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