Nous voici rendus au dernier jour de la programmation régulière de Plein(s) Écran(s) 2022.
Jules (17 ans) ouvre les portes de la salle de quilles familiale à un groupe de fêtards qu’il veut impressionner. En tentant de suivre leur débauche, il perd le contrôle de la soirée devenue chaotique et doit trouver le courage de les défier.
Quand tu es l’ado pas super populaire à l’école, et que tu as l’occasion de paraitre cool auprès de ceux qui sont les « hot » de l’école, tu peux faire des grosses bêtises. C’est ce que raconte L’abat. D’un autre côté, on pourrait aussi y voir les attentes parfois trop élevées qu’ont les parents pour leurs enfants. Non mais laisser la gestion d’un bowling à un garçon de 17 pendant tout un weekend, ce n’est pas vraiment une décision éclairée.
Quoi qu’il en soit, ce court métrage offre une histoire simple et bien ficelée, bien interprétée et plaisante à regarder.
Face à la pandémie mondiale et au réveil du racisme, un interprète consacre un moment à la catharsis personnelle par le mouvement.
Quel film de danse étrange. Et je ne dis pas ça d’un point de vue négatif. C’est plutôt qu’il n’y a pas de musique. Mais au final, la musique n’est pas le plus important dans ce genre d’interprétation.
Jontae est simplement magnifique. À commencer par le danseur qui maîtrise son corps à la perfection. Il transmet des émotions et des sensations au spectateur. Il y a aussi le choix du noir et blanc qui nous amène à ne focusser que sur l’interprète et à ses mouvements. Ensuite, l’alternance entre les gros plans et les plans larges crée aussi un rythme au film.
Finalement, à quoi ça sert de mettre de la musique dans un film de danse?
Aniksha est une jeune femme de la diaspora indo-mauricienne. Après un mariage arrangé, elle trouve un emploi dans un centre d’appel, une industrie en plein essor à l’île Maurice. Elle fait la rencontre d’un énigmatique superviseur et découvre un monde possibilités. Cette nouvelle vision du monde donne à Aniksha un choix entre les traditions et la modernité occidentale.
Ce court métrage à l’image léché montre comment chacun fait ses propres possibilités et comment on peut choisir sa destinée. Bien que le début du film soit imprécis et un peu faible, il faut admettre qu’il s’agit d’une œuvre de qualité. Une fois l’histoire mise en place, tout coule et le spectateur se laisse mener à bon port.
La jeune actrice est excellente, et les acteurs et actrices de soutien sont bons. Un film qui plaira certainement au public grâce à une thématique universelle.
Ensoleillé. Les images, liées par des échos de palettes chromatiques et de calques linéaires, défilent au rythme d’une voix qui rappelle une incantation. Sacré.
Il y a quelque chose de transcendant avec Lucina Annulata. Est-ce le son strident qui reste du début à la fin? Est-ce plutôt les voix en échos qui rappellent qu’il y a la lumière? Dur à dire. Mais si vous avez la chance de regarder ce film bien installé dans le noir, vous en sortirez… hypnotisé.
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Nous terminerons notre couverture de Plein(s) Écran(s) demain, avec la présentation spéciale des films de Maxime Giroux.
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