« Don’t let him in! »
[Ne le laisse pas entrer!]
Lucy (Bethan Waller), une étudiante en médecine (qui étudie à domicile et victime de paralysie du sommeil), emménage avec son petit ami (Johnny Fleming) et découvre que tout n’est pas comme il y paraît, lorsqu’elle tombe en proie à une force démoniaque déterminée à la déchirer de l’intérieur. Tiraillée entre la raison et l’inconnu, Lucy n’a d’autre choix que de contacter un prêtre local, le père Roberts (Kit Smith) pour obtenir de l’aide. Le temps presse alors que la force obscure la consume de l’intérieur. Le père Roberts est obligé de faire un choix, de faire les choses correctement et d’impliquer l’église, ou d’aider Lucy en menant son propre exorcisme contre la volonté de l’église.
Avec The Last Rite, Leroy Kincaide offre un énième film d’exorcisme. Malgré certains éléments efficaces, son film ne passera pas à l’histoire.
Ça débute avec une belle ambiance et une actrice qui se débrouille bien. Quand on regarde un film d’horreur, on n’en demande pas nécessairement beaucoup. J’étais donc assez confiant.
Kincaide reste dans une zone sécuritaire en mettant en scène un petit couple qui vit dans une grande maison qu’ils viennent d’acheter. Vraiment pas original, mais ça va. Premier moment décevant, le jeu de Fleming n’est pas convaincant. Ça brise l’ambiance. Heureusement, Bethan Waller est souvent seule à l’écran.
Puis il y a ce personnage fantomatique, une ombre noire avec un chapeau. On le nomme l’Homme au chapeau. Il est juste assez mystérieux pour faire peur. Malheureusement, The Last Rite tombe rapidement dans la vision catho du monde et n’offre que trop peu à se mettre sous la dent. Au final, on se retrouve encore avec une belle lutte entre Dieu (représenté par le bon prêtre) et le diable (représenté par l’Homme au chapeau).
Si vous avez déjà vu ne serait-ce qu’un film d’exorcisme, vous connaissez la procédure. Aucune variation ici : la jeune femme possédée, les paroles en vieux latin, le vieux prêtre qui s’y connait vraiment trop, l’auteur raté qui a écrit un livre sur le sujet, la folle qui approche le personnage principal pour l’avertir… Tous les éléments habituels y sont.
Dans le positif, il y a de (rares, mais) bons moments où on sursaute. Il y a aussi quelques séquences effrayantes dans le film. Je pense, entre autres, à ce moment dans la cour arrière de la maison, où Lucy aperçoit une femme. Bon, ce n’est rien de surprenant et on sait dès le début comment ça va finir, mais le réalisateur maitrise assez bien la technique pour créer de l’anticipation chez le spectateur. Et il y a les sons et mouvements faits par la possédée qui touchent assez juste.
Si ce n’était de Bethan Waller, The Last Rite serait une déception du début à la fin. Mais la jeune femme est magnifique.
Non, The Last Rite ne passera pas à l’histoire. Avec un peu de chance, il permettra à l’actrice de se trouver d’autres rôles, dans des films de meilleure qualité.
Il est possible que les amateurs de films de possession aiment. Mais il faut aimer se faire raconter la même histoire encore et encore. Mais ça, on sait que ce n’est généralement pas un problème…
Note : 6/10
Bande-annonce
Titre original : The Last Rite
Durée : 97 minutes
Année : 2021
Pays : Royaume-Uni
Réalisateur : Leroy Kincaide
Scénario : Leroy Kincaide
© 2023 Le petit septième
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