Avec plus de 110 longs métrages, plus de 75 courts métrages, des discussions et des conférences, il y a beaucoup à découvrir au VIFF 2021.
Ceux qui habitent Vancouver peuvent profiter de l’expérience cinématographique complète dans des lieux conviviaux et sûrs. Quant à ceux qui comme nous sont ailleurs au Canada, plus de 80% de la programmation du festival est disponible sur VIFF Connect. Grand ou petit écran, le VIFF offre encore une fois une programmation riche.
Notre couverture commence ici, avec une sélection de 10 courts métrages francophones présentés en ligne.
Un homme récemment retraité est poussé à l’action par la peur de la mort et l’ennui, alors il initie un projet fou.
Une histoire absolument délicieuse dans laquelle tout semble assez simple jusqu’à ce que les choses commencent à prendre une tournure lente vers le surréaliste. La mort est une présence qui semble inévitable lorsqu’on est rendu au stade de la retraite. Ici, cette thématique est gardée sur un ton léger et humoristique.
Une créativité constante et des idées imaginatives rendent l’histoire amusante, engageante et imprévisible. Bravo à une belle performance de Tchéky Karyo qui rend ce drôle de bonhomme particulièrement sympathique et attachant. La fin est particulièrement réussie.
Deux sœurs du Vietnam, séparées par la guerre, échangent des lettres et revivent la tragédie pendant 20 ans.
Il y a deux mois à peine, je ne savais presque rien de la guerre du Vietnam et des Boat People. C’est maintenant le troisième film sur ce sujet, que je vois depuis.
Dans Flowing Home (Nhu môt dòng sông), une animation, on voyage à travers les écrits des deux soeurs qui ont été séparées 20 ans plus tôt. Pour illustrer son histoire, Desmazières a choisi une animation classique, dessinée à la main sur papier. Un style qui dépeint à merveille cette histoire de perte familiale. Mais surtout, c’est un récit touchant, qui raconte un pan de l’histoire que nous, Québécois, ne connaissons, généralement, pas vraiment.
24 décembre 1983, 22h50 : tout le monde a trop mangé, le Père Noël est en retard, et Denis, seul dans sa voiture, est anxieux à l’idée de mettre les pieds chez son ex-beau pour récupérer ses enfants.
Je ne m’attarderai pas à vous parler de ce superbe film, puisque mon collègue l’a déjà fait. Mais comme le film en vaut la peine, je vous invite à lire son texte sur Les grandes claques.
Cette réimagination et adaptation visuelle radicale du mythe grec redéfinissent Prométhée en tant que femme et élabore un poème sur la résilience, la récupération de l’ordre naturel et du pouvoir féminin à l’intérieur du patriarcat.
Prometheus (Prométhée au féminin) me laisse perplexe. Sa présence dans un festival sérieux m’amène à me questionner sur les choix que l’on fait parfois au nom de la diversité. Comment ce film, qui se situe quelque part entre un film étudiant et une féminisation à tout prix, s’est glissé au VIFF? Je ne vais pas m’éterniser ici, puisque plusieurs films valent d’y mettre du temps. Mais pas celui-ci.
En regardant par la fenêtre d’un immeuble de bureaux, des voix spéculent sur un homme assis sur un banc de parc en contrebas.
C’est un film intrigant sur notre manque d’attention, de ne pas vouloir s’impliquer, de chercher quelqu’un d’autre pour régler un problème. On pourrait aussi y voir le plaisir de voyeurisme qui caractérise nos sociétés occidentales depuis quelques années déjà.
Tourné entièrement en mode « point de vue », les gens du bureau ne sont que des voix. On nous met dans la peau de l’employé de bureau, observant, questionnant. C’est un film qui pose un triste constat sur la complaisance des humains envers la misère humaine.
Un homme emmène sa maîtresse dans sa maison de campagne pour le week-end où une surprise inattendue l’attend.
Les thrillers sont rares dans le court métrage. Ici, on se retrouve avec un suspense basé sur le jeu alors que le couple mignon se retrouve mis à mal par l’épouse de l’homme. C’est assez difficile de parler d’un film comme Une partie en l’air sans vendre de punch. Mais c’est un bon film à voir.
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Notre couverture du VIFF commence aujourd’hui, mais elle se poursuivra jusqu’au 11 septembre. Ne manquez pas ça!
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