[Fantasia] MonsterDykë | Is it Me

MonsterDykë (Kaye Adelaide et Mariel Sharp) — Romance salée et marionnette

Réalisé par Kaye Adelaide et Mariel Sharp, MonsterDykë, un très court métrage d’à peine quatre minutes, est présenté en première canadienne. L’an dernier, elles ont remporté le prix du meilleur court canadien avec le film Don’t text back.  

Kaye Adelaide joue elle-même le rôle d’une artiste qui se laisse entraîner dans une romance érotique lesbienne avec Andromeda, sa sculpture d’argile représentant un monstre.

Monster Dyke
L’artiste et l’oeuvre

Petit budget oblige, l’équipe a recours à l’utilisation d’une marionnette et à la technique images par images. J’ai trouvé que ça ajoute un côté comique au film et permet une grande marge de manœuvre en termes de créativité. Je souligne le travail incroyable nécessaire pour animer Andromeda pendant toute la durée du court métrage. 

Mes impressions

C’est un amusant exercice de mélanges de genres, dont le ton demeure léger et humoristique. Ce n’est pas un joli film, Adelaide et Sharp y vont plus dans un érotisme graphique que dans la sensualité. J’ai trouvé ça déjanté, drôle, mais un peu trop trash.  

Note 6/10

Fiche technique :

Titre original: MonsterDykë
Durée: 4 minutes
Année : 2021
Pays : Canada
Réalisateur : Kaye Adelaide et Mariel Sharp
Scénario : Kaye Adelaide et Mariel Sharp

Is It me (Christopher T McGill) — Un regard créatif sur la dysmorphie corporelle

Le documentaire, réalisé par Christopher T McGill, sera présenté en première nord-américaine au Festival Fantasia. Le court métrage a remporté le « Personal Narrative Award » au Scottish Mental Health Arts Festival. 

Dans ce film, on nous présente Emma Russer, une bio drag queen qui présente des troubles de dysmorphie corporelle. Pour les non-initiés, le terme réfère à une drag queen qui est une femme ou une personne non binaire dont le sexe assigné à la naissance est féminin. Alors que la dysmorphie est un trouble psychiatrique dans lequel le sujet accorde une importance démesurée à un léger défaut physique souvent non apparent pour les autres.

Is it me

Emma nous parle de son trouble et de son histoire alors qu’elle se prépare pour assister à une soirée. Elle utilise sa créativité pour moduler son apparence et ses accoutrements extrêmes lui donnent le sentiment de reprendre le contrôle sur son corps et sur le regard que l’on porte sur elle.

Mes impressions

McGill voulait mettre en lumière les troubles de dysmorphie et autres troubles de santé mentale. L’angle du fétichisme permettait d’explorer ce sujet difficile sans devenir trop lourd, tout en demeurant touchant.  J’apprécie qu’on parle de plus en plus de troubles de santé mentale. Cela contribue à déstigmatiser les gens qui en souffrent. 

C’était aussi une bonne idée de montrer le point de vue d’une personne qui aime arborer un look extrême et nous permettre de comprendre un peu mieux cet univers. Je dois par contre avouer que l’habit que revêt Emma dans le film m’a donné un sentiment d’inconfort. Ça me semble un choix conscient qui est une métaphore de son sentiment face au regard que lui porte autrui. 

McGill a fait un documentaire simple et sobre tout en traitant d’un sujet difficile dans un univers éclaté. Le film se termine sur une citation de sa mère qui est magnifique : « Always be yourself, always know you are loved » [Sois toujours toi-même, sais toujours que tu es aimé]

Note 8/10

Bande-annonce

Fiche technique :

Titre original: Is It Me
Durée: 10 minutes
Année : 2021
Pays : Royaume-Unis
Réalisateur : Christopher T McGill

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

© 2023 Le petit septième