« We lost our jobs, our community. Even our pride. Then Dream came along and reminded us what life is like when you have hope. »
[On avait perdu nos emplois et notre communauté. Même notre fierté. Puis Dream est arrivé et il nous a rappelé ce que c’est que d’avoir de l’espoir.]
Jan Vokes (Toni Collette), une caissière et barmaid, recrute son mari réticent Brian (Owen Teale) et le comptable local, Howard Davies (Damian Lewis), pour l’aider à réunir un syndicat de villageois pour élever un poulain — qu’ils élèvent sur un lotissement et nomment Dream Alliance. Sur l’hippodrome, il s’avère être plus qu’un match pour les chevaux de course de plusieurs millions de livres qu’il affronte – un véritable champion de la classe ouvrière, affrontant l’establishment à son propre jeu. Mais bien plus que cela, Dream commence à changer la vie de tous les membres du syndicat, notamment celle de Jan. Il est tout pour elle : ami, confident et échappatoire à une vie où les besoins des autres passent toujours en premier.
Avec Dream Horse (Le grand pari), Euros Lyn offre une histoire classique de triomphe contre l’adversité. Un film sur la façon dont une femme s’efforce de faire de son rêve une réalité, dans un endroit où l’espoir est mince.
Malgré qu’elle ait très peu d’argent et aucune expérience, Jan convainc ses voisins d’investir leurs maigres économies à l’élevage d’un cheval de course, dans l’espoir que celui-ci remporte des courses face à l’élite. N’est-ce pas là une belle façon de rappeler aux Britanniques que le Pays de Galles se veut indépendant? Être Gallois, ce n’est pas juste vivre sur une ile. C’est tout un patrimoine qui vient avec, et une culture.
D’origine australienne, Toni Collette a dû travailler considérablement afin de maîtriser l’accent distinctif du Pays de Galles. Et non seulement l’actrice y parvient à merveille, elle semble aussi avoir acquis une partie de la culture et, surtout, l’amour de son cheval. « Such was the camaraderie on set, even those who weren’t from Wales began to feel it. There is universality to this story but it’s inherently Welsh, » [Telle était la camaraderie sur le plateau, même ceux qui n’étaient pas du Pays de Galles ont commencé à le ressentir. Il y a de l’universalité dans cette histoire, mais elle est intrinsèquement galloise] explique Collette.
Je n’aime pas les courses de chevaux. Je n’ai pas d’amour particulier pour les chevaux. Mais, pendant les séances de course, j’étais assis sur le bout de mon siège, et j’espérais voir cette bête gagner. Pourquoi? Peut-être parce qu’il représente la fierté d’un peuple. Peut-être aussi parce qu’il représente la classe ouvrière contre les riches. Peut-être aussi parce qu’il représente le rêve de réussite, envers et contre tous.
Dream Horse a été présenté en première mondiale au Festival du film de Sundance en 2020. Je le mentionne, car c’est représentatif du travail qui a été fait pour que ce film voie le jour. Au départ, il y a eu un documentaire de Louise Osmond et Judith Dawson, Dark Horse, sur l’incroyable voyage de Dream, de l’attribution à l’enclos du gagnant. Dark Horse, qui a finalement remporté le World Cinema Audience Award au Sundance Film Festival a été la fenêtre qui a permis la production de Dream Horse.
Puis, notre drame n’aurait jamais vu le jour sans le travail des producteurs britanniques, et l’apport financier de Warner, studio américain. Il allait donc de soit que ce film purement et typiquement gallois se retrouve devant la foule de Sundance. Il faudrait ajouter que, comme tout film hollywoodien, la fin ne surprendra personne, malgré qu’on se laisse prendre au jeu.
Le film Dream Horse est basé sur une histoire vraie. En effet, en 2009, Dream Alliance a vraiment remporté le Welsh Grand National. Dream n’était pas un cheval de course ordinaire. Né en 2001 et élevé sur un lotissement à Cefn Fforest, Caerphilly, un village des vallées galloises, il a été élevé par Jan Vokes et son mari Brian, deux personnes ordinaires avec un rêve qui leur est propre. Financé par un syndicat local composé d’amateurs passionnés, le cheval commence à gagner des courses, ce qui était assez miraculeux en soit. Mais après une terrible chute, où Dream s’est presque sectionné un tendon qui a nécessité une intervention chirurgicale à base de cellules souches, sa récupération pour gagner au Welsh Grand National a été tout simplement sensationnelle.
Mais le film va au-delà d’une histoire de cheval.
Premier film du réalisateur de télévision gallois Euros Lyn (Black Mirror, Sherlock), Dream Horse est le récit touchant d’une communauté galloise qui se rassemble autour d’un rêve commun. Un film parfait pour une belle soirée d’été.
Note : 7.5/10
Bande-annonce
Titre original : Dream Horse
Durée : 113 minutes
Année : 2020
Pays : Royaume-Uni
Réalisateur : Euros Lyn
Scénario : Neil McKay
© 2023 Le petit septième
Quelle magnifique histoire !!!
J’ ai adoré le film .
Toni Colette est merveilleuse !
Quelle grande actrice !