Ça y est, le 25e festival Fantasia débute demain! L’édition 2021 se déroule du 5 au 25 août et sera en mode hybride. Sur le web, le festival sera accessible partout au pays. Pour vous procurer des billets, c’est directement sur le site.
La section vise à promouvoir les talents du Québec en soulignant les voix fortes et les signatures esthétiques uniques, en donnant une grande place au cinéma de genre. Les Fantastiques Weekends présenteront 5 premières de longs métrages québécois, en plus de 90 courts métrages – dont les deux de l’ONF qu’on vous présente ici -, ainsi que le long métrage québécois Finalement… de Richard Martin (1971) restauré par Éléphant. Les titres de la sélection seront présentés en salle, en ligne et en extérieur à la Place de la Paix, pour les programmes de courts métrages.
Les films seront projetés en compétition, dans la section Fantastiques weekends du cinéma québécois, le vendredi 6 août à 21h au Cinéma du Musée, en présence des réalisateurs et des équipes de création. Une autre projection se tiendra à la place de la Paix, et les deux courts métrages seront également accessibles en ligne partout au Canada.
Dans son logement miteux du Centre-Sud de Montréal, un auteur en panne d’inspiration trouve le sujet de son livre en observant son voisin. Le Piton est un personnage plus grand que nature qui fait preuve de beaucoup d’ingéniosité pour surmonter la misère. De la collecte et l’empilage d’objets hétéroclites à la préparation de la fameuse bagosse de patates, l’observation de ce « cycle pitonique » guérit le syndrome de la page blanche pour laisser place à un formidable portrait d’un quartier en pleine transformation sociale.
Par le biais de cette allégorie, Richard Suicide plonge le spectateur dans l’univers tristement réel de la pauvreté du Centre-Sud. Le film est un peu plus soft que la BD, mais on voit ce voisin que tout le monde a à peu près connu. Qui n’a jamais vu ce type qui passe ses journées entre le dépanneur et son divan, enfilant les bières cheaps et les cigarettes au rabais? Pour son court métrage, l’auteur a choisi de se concentrer sur le côté drôle de ce genre d’être humain. Piton, notre amusant ramasseux, patenteux, est plutôt sympathique. On ne voit pas le côté désagréable qui vient généralement avec ces personnages. J’ai travaillé dans un dépanneur juste assez longtemps pour les connaitre ces personnes.
Dans Chroniques du Centre-Sud, l’auteur ne pose pas de jugement sur son Piton. Il se contente de décrire ses agissements en le faisant de façon à le rendre drôle. Mais au final, il ne dénonce pas tant les agissements de ces pauvres, mais plutôt l’embourgeoisement qui finit par mettre ces pauvres à la rue. C’est ce qui s’est passé dans le Centre-Sud, tout comme dans Hochelaga. Et à bien d’autres endroits.
Note : 8/10
De quelle maladie Henri Castagnette peut-il bien être affligé? Complètement angoissé, le jeune homme remet son sort entre les mains de la médecine. Il attend nerveusement à la clinique, impatient de connaître le diagnostic crucial du Dr Von Strudel, un personnage étrange et exubérant. Samuel Cantin, auteur des populaires BD « verbomotrices » Phobie des moments seuls et Whitehorse, renoue avec son attachant antihéros le temps d’un délire médical hilarant, qui s’avère particulièrement rafraîchissant et salvateur en cette période où nous avons tous besoin de rire un peu.
S’il y a une chose qui ressort de Le syndrome de la tortue, c’est que je ne voudrais pas avoir un médecin comme ça. Vous savez le genre de docteur qui trouve amusant de faire peur à son patient en lui faisant accroire qu’il souffre d’un truc terrible?
Ce court métrage est vraiment drôle. C’est un film qui plaira certainement à un public assez large. On se concentre sur l’amusement plutôt que sur la critique ou sur le message. Mais dans un format de 4 minutes, c’est parfait. Ce n’est pas facile de faire rire dans un format semblable. Et Samuel Cantin y parvient à merveille.
Note : 7/10
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