« There’s no place like home »
– wizard of Oz
The Movies explore le cinéma américain à travers les décennies et les changements culturels, sociétaux et politiques qui ont encadré son évolution. Combinant des images d’archives et des interviews d’acteurs, réalisateurs, producteurs, critiques et historiens de premier plan, la série présente les moments les plus marquants du cinéma qui ont éveillé l’imagination et influencé notre culture.
La série The Movies, produite par CNN, arrive sur Hollywood Suite Canada! Cette série retrace, de façon captivante, la riche histoire du cinéma américain, et surtout hollywoodien. Bien que chaque épisode dure 84 minutes, je l’ai dévoré en 2 jours.
La série est des producteurs exécutifs primés aux Emmy® Tom Hanks et Gary Goetzman, en association avec HBO et le producteur primé aux Emmy® Mark Herzog. Je vous la présente par épisode.
Il y en a des choses dans ce premier épisode. Près de 60 années sont résumées dans ce 84 minutes qui amène le spectateur à réaliser que malgré qu’il n’a pas vu ces films (pour la plupart), il connait les images, les répliques ou les moments forts. Qui ne connait pas « It’s aliiiiiive! » ou encore « Follow the yellow brick road ».
The Golden Age montre aussi à quel point les femmes sont importantes à ce moment du cinéma. Elles sont de tous les rôles et elles font plus de $ que les hommes. Ce sont elles les stars que le public veut voir. Puis les vedettes du muet sont tassées (tout comme les femmes) alors qu’arrive le son.
The Jazz Singer devient le premier film avec du son et des films comme King Kong et Dracula, aident à soutenir les Américains pendant la Dépression. Walt Disney crée le premier long métrage de dessin animé avec Blanche-Neige et les Sept Nains. Le public tombe amoureux de comédies comme It Happened One Night et des westerns avec John Wayne et Gary Cooper. On revisite, avec commentaires, Wizard of Oz (Le Magicien d’Oz) et Gone with the Wind (Autant en emporte le vent), Casablanca, Citizen Kane et Sunset Boulevard (avec la grande Gloria Swanson). Un nouveau style de jeu à l’écran commence à émerger avec les performances de Marlon Brando, James Dean et Eva Marie Saint. Des comédies musicales légendaires sortent, notamment Singin’ in the Rain et A Star is Born (Une étoile est née). L’âge d’or d’Hollywood s’achève avec des réalisateurs au sommet de leur carrière : Billy Wilder fait Some Like it Hot, Hitchcock crée Vertigo et John Ford offre The Searchers.
Les années 1960 commencent en force avec West Side Story et Lawrence of Arabia (Lawrence d’Arabie) de David Lean. Mais des histoires psychologiquement tendues comme The Apartment, Psycho et The Manchurian Candidate montrent qu’Hollywood peut également fonctionner à plus petite échelle. On explique aussi, dans cet épisode, que c’est le début du film « d’auteur ». Autrement dit, les réalisateurs commencent à se faire un nom. Stanley Kubrick traverse la décennie avec Spartacus, Dr. Strangelove et 2001: A Space Odyssey. Jerry Lewis, Doris Day et Mel Brooks créent des comédies populaires et James Bond fait ses débuts à l’écran. Le visage du Western change avec Clint Eastwood et des acteurs comme Paul Newman dans Hud et Butch Cassidy, Steve McQueen dans La grande évasion et Sidney Poitier dans Guess who’s coming to dinner dominent le box-office.
Les sixties, c’est aussi les grandes folies des studios. Cleopatra (Cléopâtre) passe bien près de faire couler Fox avec un budget colossal. Ce qui, à la fin de la décennie, donne naissance à un cinéma plus créatif, à petit budget, inspiré du cinéma européen. Partie moins pertinente, à mon avis, que celle où on montre constamment quel film gagne aux Oscars. C’est du temps qui aurait pu être mis à présenter d’autres anecdotes ou d’autres films importants.
Les années 1970 sont considérées comme un deuxième âge d’or pour les films américains. C’est l’arrivée de plusieurs grands noms derrière la caméra : Robert Altman, Sidney Lumet et Martin Scorsese développent tous des styles personnels uniques qui contribuent à définir la décennie. Et le succès de films comme The Exorcist et The Godfather ouvre la voie à un Nouvel Hollywood où le réalisateur a un plus grand contrôle. On commence tranquillement à faire place à quelques Afro-Américains devant et derrière la caméra. Cet épisode fait aussi place au cinéma politique (fortement influencé par le Watergate et la guerre du Vietnam) et, évidemment, à la folie disco avec John Travolta qui devient célèbre dans Saturday Night Fever et Grease.
À la fin de la décennie, les jeunes réalisateurs — dont font partie Lucas, Spielberg et Coppola — passent du cinéma plus personnel aux superproductions alors que Jaws, Star Wars et Close Encounters of the Third Kind captivent l’imagination du public et ouvrent la voie à de futurs films. Petite anecdote amusante… Saviez-vous que Francis Ford Coppola ne voulait rien savoir de The Godfather? Il est difficile d’imaginer ce que serait devenu le cinéma sans ces œuvres majeures.
Les années 1980 commencent en force avec de grands noms jouant dans des films marquants : Robert De Niro dans Raging Bull (Scorsese), Jack Nicholson dans The Shining (Kubric) et Robert Redford dirigeant un casting tout étoiles dans Ordinary People. L’Empire contre-attaque devient le plus grand film de l’année et donne le ton pour le reste de la décennie, où des cinéastes comme George Lucas, Steven Spielberg et Robert Zemeckis ont établi des records au box-office avec des films spectaculaires. C’est aussi le début du cinéma qui vise les publics adolescents. On peut surtout penser au classique Fast Times à Ridgemont High et à The Breakfast Club. À la fin de la décennie, Tim Burton revitalise le genre des super-héros avec Batman, Sex, Lies and Videotape propulse le cinéma indépendant dans le grand public, et Spike Lee enflamme le cinéma avec son chef-d’œuvre controversé, Do the Right Thing.
Sans le savoir, Burton vient de changer à jamais le cinéma et ce que sera le blockbuster dans les années 2000.
Voici la décennie qui m’a fait aimer le cinéma et qui m’aura donné envie d’en faire le domaine de mon métier.
Les années 1990 commencent avec des personnages controversés et violents qui offrent un reflet effrayant de la société américaine : Hannibal Lecter (Silence of the Lambs – Silence des agneaux), les mafieux de Goodfellas et les femmes libres de Thelma & Louise. Boyz ‘n the Hood aide à inaugurer un mouvement de films noirs mettant en vedette et réalisé par des Afro-Américains. Steven Spielberg revisite la guerre avec (Schindler’s List — La liste de Schindler) et (Saving Private Ryan — Il faut sauver le soldat Ryan). Les avancées dans les effets numériques conduisent à des blockbusters tels que Terminator 2, Jurassic Park, The Matrix et Titanic — que certains craignaient être un nouveau Cleopatra. Des cinéastes indépendants comme Paul Thomas Anderson avec Boogie Nights, Wes Anderson avec Rushmore et Richard Linklater avec Dazed and Confused font le saut des festivals de cinéma aux multiplexes, tandis que Quentin Tarantino devient un incontournable avec Reservoir Dogs et Pulp Fiction. Deux films devenus culte depuis. Les comédies romantiques deviennent populaires. Will Smith devient le premier Noir à être le visage masculin du cinéma. La décennie se termine sur une note positive, avec des films salués par la critique, et qui ont marqué mon imaginaire et fait de moi celui que je suis. Je pense à des titres comme Magnolia (Paul Thomas Anderson), Fight Club (David Fincher), Boys Don’t Cry (Kimberly Peirce), The Insider (Michael Mann) et Being John Malkovich (Spike Jonze) faisant de 1999 l’une des meilleures années de l’histoire du cinéma américain.
Alors que le siècle tourne, Harry Potter et Lord of the ring (Le Seigneur des Anneaux) font réaliser aux studios que l’avenir est dans les suites sans fin. Pixar réinvente le cinéma d’animation et attire les adultes et les enfants avec des films comme Monsters, Inc. et Toy Story. Les comédies musicales font leur grand retour, à cause de Baz Luhrmann et Moulin Rouge. Le film de super-héros apparaît comme le genre préféré des Américains, alors que Christopher Nolan réinvente complètement la mythologie de Batman et que l’univers cinématographique Marvel prend forme. La série prend même le temps d’offrir un petit hommage à Heath Ledger qui, avec son Joker, aura changé l’image de ce que peut être un méchant au cinéma. James Cameron réalise à nouveau le film qui rapporte le plus de tous les temps avec Avatar, la même année que son ex-femme, Kathryn Bigelow, devient la première femme réalisatrice à remporter l’Oscar du meilleur réalisateur pour The Hurt Locker. Brokeback Mountain brise les barrières et les tabous – tout en faisant hurler les conservateurs -, et Moonlight, Lady Bird et Get Out diversifient le paysage du cinéma et montrent que l’avenir du cinéma appartient à tous et toutes.
The Movies n’est pas une série documentaire qui révolutionne quoi que ce soit. C’est plutôt un film d’anecdotes et de souvenirs. Que l’on aime le cinéma d’Hollywood ou non, ses films ont souvent bercé notre enfance et permis de rêver. Mon enfance c’est Wizard of Oz et Terminator. Mon adolescence c’est Silence of the Lambs, Boogie Nights, Pulp Fiction…
Puis en vieillissant et en devenant plus sélectif, ce sont les Boys Don’t Cry, Being John Malkovich, et Eternal Sunshine of the Spotless Mind qui m’ont alimentés. Sans oublier David Lynch qui est, encore aujourd’hui, le réalisateur qui m’a le plus fait vibrer.
C’est donc avec enthousiasme que je vous suggère cette série de 6 épisodes, disponible exclusivement sur Hollywood Suite (laquelle vous pouvez accéder via Prime). The Movies sera disponible en direct sur Hollywood Suite dès le 10 août. Pour ceux qui préfèrent le binge watching, c’est disponible en location dès maintenant.
Note : 8/10
Bande-annonce
Titre original : The Movies
Durée : 6 épisodes de 84 minutes
Année : 2019
Pays : États-Unis
Réalisateur : –
Scénario : –
© 2023 Le petit septième