ICFF à la maison – Juillet — 3 films pour le 10e anniversaire

ICFF_POSTERLa portion du mois de juillet du ICFF at home offre quelque chose de spécial. La sélection de ce mois-ci sera présentée dans le cadre du dixième anniversaire du festival. Oui, le Italian Contemporary Film Festival fête en grand, avec la présentation, partout au pays, de 3 films, donc je vous parle ici.

Le festival se déroule du 27 juin au 17 juillet, mais la présentation spéciale est disponible du 5 au 13 juillet. Voici ce que vous pouvez y voir.

Lasciami andare — La perte d’un fils

You-Came-Back - Lasciami andareAprès avoir perdu son premier-né avec son ancienne compagne — Clara (Maya Sansa), Marco (Stefano Accorsi) découvre qu’il attend un enfant avec sa nouvelle épouse. Perla, la nouvelle propriétaire de l’ancienne maison de Marco et Clara, fait irruption dans leur vie, affirmant qu’elle est tourmentée par la présence de leur enfant décédé. Malgré ses espoirs d’être père, l’optimisme de Marco est de courte durée alors que cette femme mystérieuse dénoue les liens de son passé – mettant son avenir en questions.

Avec Lasciami andare, Stefano Mordini questionne les notions de vie et de mort, ainsi que les théories de la science quantique. Serait-il possible qu’une personne décédée dans le passé soit encore présente dans un présent ou un futur quantique? 

Le réalisateur crée une œuvre sombre, mais pleine d’espoir. Il utilise un schéma narratif simple pour amener le spectateur à se questionner sur ses propres croyances. Et il ramène la notion que certains scientifiques ont défendue : il est impossible de prouver qu’il existe ou qu’il n’existe pas, de vie après la mort. Et lorsqu’on a perdu un enfant de 5 ans dans un tragique événement, peut-être qu’on veut encore plus croire en la notion de vie possible après la mort. 

Donc si vous avez envie d’un film touchant, à l’intrigue se rapprochant du thriller, Lasciami Andare est pour vous. 

Note 8/10

Bande-annonce

Fiche technique : 

Titre original : Lasciami andare
Durée : 98 minutes
Année : 2020
Pays : Italie
Réalisateur : Stefano Mordini
Scénario : Luca Infascelli et Francesca Marciano

Lei mi parla ancora — Éternels

Lei-mi-Parla-Ancora - affiche - locandinaBasé sur les mémoires du même nom, She Still Talks to Me (Lei Mi Parla Ancora) raconte l’histoire d’amour de Nino et Caterina, un couple de personnes âgées marié depuis 65 ans. Lorsque Caterina décède, le monde de Nino s’effondre et leur fille, Elizabeth, essaie désespérément d’aider son père à surmonter son chagrin. Elizabeth demande l’aide d’Amicangelo — un écrivain en herbe — pour écrire les souvenirs de Nino sur sa défunte épouse. Amicangelo se retrouve entiché par l’histoire d’amour de Nino — malgré le conflit avec sa personnalité.

Avec Lei Mi Parla Ancora, de Giuseppe “Pupi” Avati, raconte ce qu’est une vraie histoire d’amour. Et quoi de plus mignon que deux vieux fripés qui sont toujours incroyablement amoureux?

Ce long métrage a un principal problème : il est trop court. Le revirement de situation arrive un peu loin dans le film, et par la suite, tout déboule trop rapidement. Mais sinon, le film coule très bien. Il faut mentionner le jeu des acteurs, surtout celui des deux hommes de la situation, Renato Pozzetto et Lino Musella. 

Il y a aussi le choix du réalisateur de mélanger les deux époques qui était plutôt osé. Ça a été vu dans d’autres films, mais ici, c’est particulièrement efficace. Lorsque Nino parle avec les personnages du passé (principalement sa femme et son ancien beau-frère), l’âge de chacun varie. Par moment, le vieux Nino parle avec le jeune beau-frère, par moment c’est l’inverse. Même chose pour sa femme. Ce mélange des époques permet de rapidement aller d’une année à l’autre sans mélanger le spectateur. De plus, c’est une belle façon de montrer que lorsqu’on se remémore des souvenirs, il est possible d’y amener les variations désirées. 

Lei mi parla ancora est certainement un beau film à regarder avec l’être cher.

Note : 7.5/10

Bande-annonce

Fiche technique : 

Titre original : Lei mi parla ancora
Durée : 100 minutes
Année : 2021
Pays : Italie
Réalisateur : Giuseppe “Pupi” Avati
Scénario : Giuseppe “Pupi” Avati

Il peccato — Michelangelo, un fou?

Il peccato - afficheSitué dans la Florence du XVIe siècle, le génie artistique Michelangelo Buonarroti est émotionnellement et physiquement épuisé par son incapacité à terminer le plafond de la chapelle Sixtine. Malgré les éloges de ses contemporains, Michel-Ange lutte contre la pauvreté alors qu’il tente de terminer les commandes de deux familles royales rivales. Il est progressivement tourmenté par des hallucinations, contemplant souvent ses défaillances morales et artistiques. Sin dépeint Michel-Ange non seulement comme une légende de la Renaissance, mais comme un homme profondément imparfait.

Je termine, malheureusement, avec Il peccato, qui représente une très grande déception. Ce film de plus de 2h10 dépeint un Michelangelo comme étant un fou incapable de terminer une œuvre. Et ça ne s’arrête pas là. L’artiste y est arrogant, méchant, sale et escroc. 

Ce long métrage n’est pas particulièrement ennuyant. Mais il est loin d’être palpitant, intéressant, plaisant. Il est… un peu plat. Cela étant dit, je veux souligner le jeu d’Alberto Testone. Il joue à merveille son rôle de personnage cinglé et vicieux. Mais le bon s’arrête là, sauf pour les magnifiques paysages italiens.

On passe au suivant.

Note : 5.5/10

Bande-annonce

Fiche technique : 

Titre original : Il peccato – Il furore di michelangelo
Durée : 134 minutes
Année : 2019
Pays : Italie/Russie
Réalisateur : Andrey Konchalovskiy
Scénario : Elena Kiseleva et Andrey Konchalovskiy

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