Voici une petite présentation des huit courts métrages français présents dans le cadre du festival Plein(s) Écran(s) – édition 2021. Le festival se déroule du 13 au 25 janvier prochains, avec une soixantaine de films présentés gratuitement en ligne. À travers ce large éventail, je conclurai cette chronique par celui que j’ai préféré. Ma recommandation pour ce début d’année.
Peut-on encore vivre une expérience spirituelle dans ces nouveaux sanctuaires consuméristes?
Puissants terrains d’expérimentation, les corps se trouvent au cœur du nouveau film de (LA)Horde. Cultes est un film artistique imaginé comme une réflexion autour du phénomène de festival de musique (Les Eurockéennes à Belfort). Pour ce projet, le but était de capter les foules en liesse afin de mener une introspection autour de ce que représentent ces rassemblements et de montrer comment le corps occupe l’espace par le nombre : par la danse.
Un court métrage aux images symboliques et expérimentales portant un regard principalement sur l’écologie et le consumérisme. À la fois esthétiques et subjectifs, mais également brutes et spontanées.
(La)Horde, également typographié HORDE ou (La) Horde, est un collectif d’artistes français, originaire de Paris. Le collectif, qui est à l’origine du phénomène danse post-Internet, est aujourd’hui à la direction du Ballet national de Marseille.
La vengeance est un plat qui se mange froid…ou brûlant (dans ce cas).
Maya est en apprentissage dans un atelier de soudure. Elle aime bien sa patronne, peut-être un peu trop. Le jour où elle se blesse, elle décide de ne rien dire pour préserver l’entreprise. Mais quand elle découvre qu’elle se fait manipuler, Maya décide de se faire justice elle-même.
Quand un écureuil joue au chef d’orchestre.
Au milieu d’une forêt, une troupe d’animaux sauvages se lance dans un opéra nocturne mené par un écureuil.
Combattre le capitalisme en dessin animé
Dany, riche héritier trompant son vide existentiel par la consommation effrénée de Magic’Powder rencontre Karl Marx, ce dernier lui enjoint de détruire le capitalisme pour sauver le monde des hommes. Bon gré mal gré, Dany se plie à sa requête et se mue en super-héros.
Quand la sonate au clair de Lune de Beethoven comble la vacuité des lieux.
Réalisé avant le confinement mondial, Empty Places est une ode à la mélancolie des machines. Que s’est-il passé? Aucune explication n’est donnée. En l’absence de toute présence humaine, seules les machines continuent à fonctionner, poursuivant leur mouvement cyclique et répétitif.
L’enfer c’est les autres… (Sartre)
Névine, surveillante dans un collège, met tout son cœur dans ce petit boulot un peu ingrat entre les profs, l’administration et les élèves. Logan, un collégien qu’elle apprécie, insiste pour récupérer une casquette aux objets trouvés. Elle ne se doute pas des conséquences que son geste va entraîner.
Ressusciter pour la célébrité.
Anna Vernor est morte il y a un an. Ses proches vont essayer de la faire revenir à travers un rituel fantastique reposant sur la parole et les mémoires.
Un court-métrage à la fois sombre et poétique et à l’esthétique travaillée (de Raphaël Vandenbussche) qui rappelle sans hésiter les giallos des années 70.
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