« I know the odds are against you. But what do you want the most? »
[Je sais que les chances sont contre vous. Mais que veux-tu le plus?]
Novembre 1943. Une escouade de commandos britanniques fait équipe avec un officier américain en mission secrète d’extraction, pour secourir un médecin éminent au fond des lignes ennemies en Pologne. Avec une unité allemande à leurs trousses et une escouade russe également déterminée à kidnapper le médecin pour ses propres fins, cela devient une course contre la montre qui, pour les vainqueurs, va changer l’issue de la guerre.
Avec Enemy Lines, Anders Banke offre un film à la Hollywood d’un bout à l’autre. Et ce n’est pas une bonne chose.
D’entrée de jeu, les soldats britanniques et américains arrivent habillés de la parfaite façon pour mourir de froid. Débarqués dans le nord de la Pologne, vêtus de manteaux mal fermés et sans cagoules. Et ça reste ainsi tout au long du film. Soyons honnêtes, jamais des soldats habillés ainsi auraient pu combattre efficacement. Le froid, c’est un ennemi en soi.
Ah oui… Juste avant de débarquer en Pologne, nos héros sont sur un petit bateau de pêche suédois. Alors qu’il y a tempête et que l’océan brasse, le petit bateau ne bouge pas. On dirait qu’il est sur le lac Champlain par une calme journée d’été.
Je vais laisser tomber plusieurs détails illogiques pour passer au dernier. Vers la fin, alors qu’ils viennent de perdre une bonne trentaine d’alliés et qu’ils sont pourchassés par les Allemands, un des Britanniques et la seule survivante des Polonais qui les aident se permettent une pause, question de baiser un petit coup. Vraiment?!? Évidemment, c’est vendeur. Comme dans tout bon film hollywoodien, il faut une histoire d’amour qui se joue à travers l’action.
Heureusement, au-delà des insignifiances du scénario et des illogismes, il faut admettre que l’action nous garde en haleine. Non, je ne trouve pas ça logique que les gentils soient en mesure de détruire tout un campement nazi sans même perdre un soldat. Non, l’action ne me suffit pas pour aimer un film et dire qu’il est bon. Mais, au moins, ça permet de ne pas trop s’emmerder en visionnant un long métrage.
Et de l’action, il y en a dans Enemy Lines. Des coups de feu, des explosions et du sang. Sans oublier cette petite scène de sexe. 😉
Il serait malhonnête de dire que Enemy Lines est bon. C’est, en fait, un très mauvais film. Mais il plaira très certainement aux amateurs de cinéma hollywoodien qui bandent lorsque les mitrailleuses se font aller. Ah oui. C’est évidemment l’Américain qui sauve la mise.
Et vous pouvez le voir en ligne. Quoi de plus convaincant!
Note : 4.5/10
Visionnez la bande-annonce :
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