Extra Ordinary – Vraiment ordinaire

« Turns out, taking a ghost into your body and pukin’ up its ectoplasm when your daughter is under a satanic levitation spell would take on you. »
[Il s’avère que prendre un fantôme dans votre corps et vomir son ectoplasme lorsque votre fille est sous un sort de lévitation satanique c’est épuisant.]

Extra ordinary - afficheRose (Maeve Higgins), une professeure de conduite douce et solitaire qui vit dans un petit village d’Irlande, est dotée de capacités surnaturelles. Elle a une relation amour / haine avec ses « talents » et essaie d’ignorer les demandes constantes liées aux esprits que les habitants lui font – d’exorciser les poubelles possédées ou le gravier hanté. Mais lorsque Christian Winter (Will Forte), une star du rock ratée et has been, conclut un pacte avec le diable pour un retour à la grandeur, Rose devra faire une choix! 

Avec Extra Ordinary, Mike Ahern et Enda Loughman font le pari qu’une autre comédie satirique sur les fantômes et les possessions qui utilise les même vieux clichés peut fonctionner. Le pari n’est pas une grande réussite. 

Revoir le genre

Extra ordinary - Revoir le genre
Les Winter

Ce long métrage veut clairement renouveler le genre du film de possession. Ou à tout le moins lui insuffler un nouveau souffle. Et c’est en partie réussi. Malgré son volet surnaturel, le film navigue dans un monde des plus réels. Les personnages sont tout ce qu’il y a de banal et les événements (si on ne parle pas de la possession et des fantômes) sont tout ce qu’il y a de plus ordinaire. 

Malheureusement, la sauce ne lève pas. Est-ce le fait que les réalisateurs veulent trop coller au réel? Ou est-ce l’histoire qui manque de punch? Je dois admettre que je ne suis pas certain. Mais les idées sont là, et les points d’intérêt aussi. Par exemple, l’idée des vieilles cassettes VHS n’a rien de particulièrement originale, mais elle est bien incorporée afin de faire sourire le spectateur. D’ailleurs, on sourit à plusieurs reprises. Mais on ne rit pas vraiment. Les moments les plus drôles surviennent lorsqu’on voit Winter procéder à ses incantations.

C’est d’ailleurs lors de l’une d’elles qu’on découvre un démon particulièrement original. Pour moi, le moment fort du film. Cette scène m’a forcé à revoir ma note à la hausse.

Des caricatures parfois intéressantes

Extra Ordinary - Des carricatures intéressantes
Christian Winter

Les personnages de Extra Ordinary sont caricaturaux. Là encore, c’est parfois bon, parfois moins. Par exemple, le personnage de Rose n’est pas très intéressant. La caricature n’est pas assez prononcée pour que ce soit drôle. Par contre, celui de Martin Martin (Barry Murphy) – l’homme à qui Rose viendra en aide – est parfait. Il est juste assez naïf et faible pour que sa rencontre avec Rose devienne bonne. Et quoi demander de plus qu’un homme qui se laisse mener par le bout du néz par le fantôme de sa défunte femme? 

Mais le personnage le plus surprenant est celui de Christian Winter. Au début, on le trouve franchement ridicule. Mais à mesure que le film avance, il prend forme et se trouve à être le personnage qui rend ce film amusant. C’est lui qui nous offre les meilleurs moments. Et la scène finale est superbe. Ça semble plus compliqué qu’on pourrait l’imagine de sacrifier une vierge…

Mais encore…

Au final, Extra Ordinary est un film plutôt ordinaire. Mais si vous avez envie de voir un démon particulièrement original, vous pourriez trouver que ça vaut la peine.

Note : 6/10

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