Plein(s) Écran(s) – Courts du Québec

Nous poursuivons notre couverture du festival Plein(s) Écran(s) avec une sélection de films québécois.

Fuck les gars – Anthony Coveney 

Fuck les garsAnaïs doit affronter le quotidien moribond de la 6e année… jusqu’au jour où son petit ami la quitte.

En plus d’être exécuté avec une indéniable assurance technique et formelle, le court métrage Fuck les gars invite à se réjouir que les films qui comportent des personnages féminins complexes et déterminés et qui, de surcroît, passent le test de Bechdel comme de prodigieux premiers de classe se multiplient, formant une constellation de plus en plus immanquable dans l’obscurité céleste des salles de cinéma. Difficile, toutefois, de taire l’aspect caricatural des personnages adultes masculins de Fuck les gars.

Disco Still Sucks – Alexanne Desrosiers

Disco still sucksNicole sera confrontée à une vague d’émotions contradictoires lorsqu’elle devra affronter le jeu de la bouteille pour la première fois.

Le sous-sol, dans les récits de passage à l’âge adulte – ou « coming-of-age stories », n’est-il pas un lieu de bris des interdits et de prise de liberté? Il n’y a pas à dire, c’est ce que cette forteresse qui jamais ne doit tomber aux mains des parents inspire aux personnages adolescents de Disco Still Sucks. Le court métrage, une animation image par image, constitue un véritable régal visuel et auditif. Les couleurs brûlées et les motifs géométriques créent une atmosphère des années 1970 pour le moins convaincante. À celle-ci s’ajoute un sentiment d’inquiétante étrangeté grandissant. 

Des lignes pour colorier l’intérieur – Matthew Wolkow

Des lignes pour colorier l'intérieurAux abords du métropolitain, un figuier méditerranéen se dresse. Dit Ficus Carica, celui-ci est l’œuvre d’un montréalais sexagénaire d’origine argentine.

D’aspect épuré, le court métrage Des lignes pour colorier l’intérieur porte une ambition belle et touchante : faire le récit d’un « micro-miracle ». Le film, qui documente avec poésie et soin la présence inouïe d’un figuier dans une cour de Montréal, invite à se montrer attentif au banal – un arbre –, duquel peut bien sûr surgir l’émerveillement. Des voix hors-champ masculine et féminine – qui rappellent celles d’Alain Cavalier et de Florence Malraux dans La Rencontre –, mettent des mots superbes sur des images d’emblée dotées d’un fort pouvoir évocateur.

Foyer – Sophie B. Jacques

Foyer 2Alors qu’Émilie revient chez elle après avoir loué sa maison à de purs étrangers, on assiste à ce qui s’y est réellement passé durant son absence.

« Pourquoi diable faire aveuglément confiance aux inconnus? », telle pourrait être la prémisse du court métrage Foyer qui, par une progression bien contrôlée, dévoile les sombres intentions d’un couple ayant loué pour une nuit l’appartement d’Émilie. Le côtoiement de temporalités distinctes ajoute aux plaisir du film qui explore avec humour noir la question de la tromperie et des apparences. La bande sonore, de même que le clair-obscur, contribuent à la création d’une atmosphère à glacer le sang.

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