Le Festival du Nouveau Cinéma (FNC) offre, chaque année, une programmation variée et, avouons-le, souvent surprenante. J’ai fait, au fil des ans, de belles découvertes – je pense entre autres au long métrage The Tribe.
Ce que j’aime de ce festival, c’est le dépaysement que procure sa programmation. On y trouve des films de tous les genres, dont plusieurs plus expérimentaux. Ce ne sont pas tous des chefs- d’œuvre, mais la plupart sont intéressants.
Pour cette édition, j’ai choisi de visionner quelques courts métrages. Je vous en présente deux. Deux films complètement différents, qui n’ont rien en commun (ou presque) sinon que d’être présentés au FNC.
Un peintre fictif vit des situations qui illustrent la relation entre tradition, nature et développements technologiques/politiques/culturels d’une Thaïlande en pleine mutation.
Le titre est en soi une expérience. C’est le premier rapport à l’œuvre, la porte d’entrée vers ce qui suit. C’est, quand je crée ou écris un article, ce qui me cause le plus de problèmes. Comment dire en quelques mots ce que l’on dit autrement en plusieurs pages ou en de multiples images? Ici, c’est intrigant.
On entre dans une œuvre entre documentaire et poésie, où le vers est à l’honneur. Certaines scènes presque hypnotiques alternent avec d’autres scènes très pragmatiques. Les univers se confrontent et créent un ensemble éclectique, quoique tout de même cohérent. Du moins, ça semble fonctionner.
Le genre de film qui nécessite plus d’une écoute…
Un groupe d’hommes attablés se meuvent au rythme d’une mélodie contemporaine pour quatuor à corde, illustrant, ou pas, la dernière Cène, le dernier repas de Jésus avec les douze apôtres.
Vous ne croyez pas en Dieu? Cela n’est pas là un obstacle. Je ne suis pas croyante, mais je considère tout de même la Bible comme l’un des livres les plus riches de la littérature. Et ce court métrage propose une relecture/réinterprétation de la dernière Cène.
Seriez-vous en mesure de vous imaginer le dernier repas du Christ dans un métro (ou ce qui s’en rapproche)? Et le tout en restant visuellement fidèle à l’œuvre de Da Vinci? Je dois dire que c’est une proposition hors du commun et totalement improbable. Rythmez l’ensemble, le tout devenant festif, débridé, et vous vous rapprochez de Last Supper.
Le coup de maître : la finale. Avec Judas.
Laissez-vous porter par la musique et permettez-vous d’être déboussolé. C’est là l’une des plus grandes qualités de l’art, non?
Bons courts métrages, et bon FNC!
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