Le jeune Théo (Maleaume Paquin) surnommé Fourmi, aimerait redonner de l’espoir à son père, Laurent (François Damiens), un grand gaillard solitaire et désabusé par la vie. L’occasion se présente quand Théo est sur le point d’être recruté par un grand club de foot anglais. Finalement non sélectionné car jugé trop petit, Fourmi n’a pas le coeur d’imposer une déception de plus à son père. Il se lance alors dans un mensonge qui va rapidement le dépasser…
Fourmi réunit plusieurs têtes d’affiche du cinéma français comme Maleaume Paquin, que l’on a découvert aux côtés de Daniel Auteuil (Rémi sans famille), André Dussolier, François Damiens et Ludivine Sagnier. Pour ce film, Julien Rappeneau utilise une recette éprouvée des dizaines de fois au cinéma, surtout dans le cinéma américain.
Un père qui touche le fond du baril, un couple séparé qui expose ses flammèches au début du film, mais qui se rapprochera vers la fin, un jeune athlète qui surmonte les obstacles pour arriver au succès mais, surtout, un mensonge qui provoque une série de situations de malentendus et de quiproquos. Le cinéma américain produit constamment ce genre de films.
Pourtant, le film de Julien Rappeneau fonctionne bien, est bien monté et nous touche. On n’est pas surpris, on voit venir les dénouements, mais c’est bien joué, bien présenté et on se laisse encore une fois prendre par l’histoire. Faut croire que l’on a besoin de feel good movies.
On dirait que le réalisateur a voulu prendre une pause, faire un film sans trop de difficultés. Il a quand même réalisé Bon voyage, 36, quai des orfèvres et plusieurs autres films beaucoup plus travaillés que celui-ci. Il réussit toutefois très bien à mettre en vedette le jeune et très talentueux Maleaume Paquin, qui a une présence à l’écran assez remarquable et remplie d’avenir.
Cela dit, et donnons ici le crédit à Rappeneau, ce Fourmi à l’américaine évite les éclats de violence auxquels nos voisins du sud nous ont hélas habitués. Lorsque le père rechute et se saoule, il affronte dans une ruelle trois gaillards qui vont le tabasser. Le film suggère la situation de confrontation, puis montre l’ambulance, mais pas la violence que les Américains auraient pris plaisir à filmer avec du sang et des poings sur la gueule.
On assiste à un peu de confusion dans Fourmi lorsque le mensonge est commis: la scène manque un peu de crédibilité. Néanmoins, en résumé, il s’agit d’un bon film avec une recette connue et sans surprise. Quand même intéressant de voir comment les Français peuvent aussi réussir avec un menu Made in USA.
8.5/10
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