Dead in a Week – Mourir ou ne pas mourir

« When we met on the bridge, that was not my fist time. It was my seventh. Tenth if you count my cries for help. »
[Quand nous nous sommes rencontrés sur le pont, ce n’était pas ma première tentative. C’était ma septième. Dixième si vous comptez mes appels à l’aide.]

Dead in a Week - afficheAprès sept tentatives de suicide infructueuses, William confie cette tâche à Leslie, un tueur à gages âgé, au bord de la retraite. Mais avec le contrat signé et la mort assurée dans la semaine (ou argent remis), William découvre enfin une raison de vivre. Cependant, pour Leslie, le contrat est contraignant…

Dead in a Week, de Tom Edmunds, est une comédie noire typique de ce qui se fait en Angleterre. Pour certains, cet humour noir est vraiment déplacé. Mais pour d’autres, comme moi, ce type d’humour est assez rafraichissant.

La guilde des assassins

Dead in a Week - La guilde des assassins
Leslie et les bouncer du boss

Vous saviez qu’il existe une guilde des assassins? Ok… Ce n’est probablement pas vrai. Mais pour un film avec un humour noir comme Dead in a Week, c’est génial. Mais ce n’est pas comme un syndicat. C’est plutôt comme une coopérative, explique Leslie.

Leslie est un assassin au crépuscule d’une carrière autrefois glamour. Penny, sa femme, veut qu’il prenne sa retraite pour pouvoir profiter pleinement de sa vie, en élevant ses perruches primées et en l’aidant à se préparer pour la foire artisanale annuelle des comtés du Sud (catégorie needlepoint). Mais Leslie croit que c’est de tuer des gens qui lui donne sa raison de vivre. Oui, on adore l’ironie ici. Il est contraint de chercher des clients potentiels dans divers lieux propices au suicide afin d’atteindre son quota annuel et ainsi pouvoir repousser sa retraite d’une année. Surtout que son patron aimerait bien le pousser à la retraite.

Ces assassins sont d’ailleurs au centre des meilleures répliques du film. Par exemple, lorsque Leslie tente de convaincre William de l’engager en lui disant : « I’m a one man euthanasia clinic. Only with me, you don’t have to go to Switzerland. »

Raison de vivre

Dead in a Week - Raison de vivre
William et Ellie

Après cette septième tentative de suicide infructueuse (dix si l’on compte les appels à l’aide), William retrouve la carte de visite de Leslie et décide de faire appel à une aide professionnelle.

Les blagues sur le suicide peuvent sembler de très mauvais goût. Je me doute fortement que ce genre de film ne pourrait pas se faire au Québec. Mais il est bon de savoir que Dead in a Week a été produit avec l’appui d’un groupe qui vient en aide aux gens qui ont des envies suicidaires.

Évidemment, ce qui est amusant dans ce film ce n’est pas tant que William change d’avis, mais plutôt la situation qui lie ces deux personnages. William est un jeune homme qui n’a pas encore trouvé son but dans la vie et Leslie est un vieil homme qui craint de perdre ce qui lui a donné un but. Nous sympathisons avec les deux hommes, mais ils s’opposent. Nous voulons que William vive, mais, dans ce cas, Leslie devra prendre sa retraite. Si Leslie réussit à terminer le contrat et à conserver son emploi, alors William meurt.

Un scénario classique

Dead in a Week - Scénario classique
Harvey, le boss

Ce film est bon. L’humour noir britannique me fait toujours autant rire. Et dans Dead in a Week, les situations et les textes sont grinçants à souhait. De voir le grand manitou de la guilde des assassins comparer Leslie à Michael J. Fox en termes de capacité à poursuivre son travail, ça fait littéralement grincer des dents. C’est ce genre de moments qui rendent la courte heure et demie insuffisante. Malheureusement, la grande faiblesse du film est son classicisme à la sauce Hollywood. Dès le début, on se doute très fortement de comment finira cette histoire. Et on ne se trompe guère.

Mais la formule fonctionne en termes de divertissement et de plaisir. Le texte est génial. Les échanges entre Leslie et son patron sont jouissifs. Et les moments où l’assassin tente d’éliminer William sont, là aussi, vraiment plaisants.

Mais encore…

Dead in a Week - Mais encore
William

Un film tout en ironie et en sarcasme que ce Dead in a Week.

William en est à sa 7e tentative de suicide. Mais en plus d’être un auteur non publié, il est lifeguard. Vous ne trouvez pas cette ironie amusante? Vous n’êtes peut-être pas fait pour les comédies noires britanniques. Je vous donne une dernière chance… Lorsque Leslie rencontre William pour signer le contrat, il apporte, avec lui, une brochure qui s’intitule Your Death – Your Way (votre mort – votre manière). Le jeune homme devra malheureusement se contenter de l’option « rapide et sans douleur ». L’option mourir en sauvant un jeune enfant étant trop chère.

Voilà le genre d’humour auquel vous attendre ici. Moi, j’aime.

Note : 7.5/10

Vous pouvez visionner la bande-annonce:

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