« Que peux-tu offrir à Amina dans ce village? »
Poussée par les circonstances, une jeune fille de 14 ans originaire du nord du Ghana arrive à Accra. Elle tente de survivre dans les bidonvilles de la capitale et de retrouver le chemin de sa maison.
Azali, de Kwabena Gyansah, nous amène dans la vie d’Amina, une pauvre fille qui se retrouve dans une fâcheuse position après que sa mère a finalement accepté de la vendre pour subvenir aux besoins de sa famille.
Dans la vie, nous ne naissons pas tous égaux. Et s’il y a une chose qui est assez claire, dans Azali, c’est bien ça.
Il arrive quoi lorsqu’on est un pauvre parmi les pauvres? La mère d’Amina se voit forcer de faire un choix : donner sa fille en mariage, rester dans la misère ou la vendre à un marchant de personnes (pour ne pas dire esclaves).
Et pour une raison qui n’est vraiment pas claire dans le film, elle décide de la vendre. Tout dérape lorsque la jeune femme se retrouve en foyer d’accueil le temps que le gouvernement décide ce qu’il fera d’elle et des autres enfants retrouvés dans le camion qui les amenait on ne sait où exactement. Mais un endroit pas plaisant, ça c’est sûr.
La jeune femme de 14 ans se retrouvera dans la ville d’Accra, là où plusieurs jeunes femmes finissent comme putes au rabais.
Avec Azali, on se retrouve au cœur d’une problématique qui ne devrait plus exister en 2018. Et pourtant, il y a encore des femmes et des enfants qui sont vendus pour du travail ou de l’exploitation sexuelle. Amina est l’une de ces pauvres filles naïves qui se retrouve dans une situation où elle n’a aucune chance de s’en sortir indemne.
Et, ironiquement, la jeune femme qui joue Amina est la seule qui ne semble pas perdue en tant qu’actrice. Si seulement les autres acteurs pouvaient être un peu plus crédibles… Ici, le thème est sérieux, l’histoire est plutôt bien construite, mais le positif s’arrête là.
En voyant le titre apparaitre au début du film, j’aurais dû comprendre. Je dois avouer que l’écriture du mot « Azali » m’a un peu inquiété. Et malheureusement, la qualité technique du film n’est pas là. Le son est inégal, les acteurs (comme je le disais quelques lignes plus haut) sont mauvais et les dialogues (en tout cas, ceux que je comprends) ne sont franchement pas à la hauteur de la situation. Et comment une fille comme Amina peut réussir à se sauver d’une institution où les jeunes sont recueillis et emprisonnés (le temps qu’on décide ce qu’on fait d’eux) pour se rendre dans une grande ville, sans difficulté, et être totalement inapte à se débrouiller une fois rendue.
Je vais tout de même donner la note de passage au film, car l’histoire et le sujet en valent la peine. Et la jeune comédienne est tout à fait crédible. Mais, bien honnêtement, on n’y croit pas.
Note : 6/10
Azali est présenté au Festival du Film Black de Montréal le 28 septembre 2018.
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