« If a rat is hungry, if it truly wants something, it will tear through any obstacle. »
[Si un rat a faim, et qu’il veut vraiment quelque chose, il passera à travers n’importe quel obstacle.]
Trois étudiants de première année ringards, Ethan (Phillip Andre Botello), David (Zack Weiner) et Justin (Zachary Byrd), ont du mal à s’adapter à la vie de collège. Rejetés et ridiculisés par à peu près toutes les fraternités du campus, ils sont prêts à abandonner tout espoir. Jusqu’à ce que la ravissante Rachel (Erica Boozer) les invite hors du campus à une fête dans un manoir isolé.
Il ne manque pas d’histoires entourant les fraternités. De bonnes et de moins bonnes. Chaque campus a les siennes, et chaque collège ou université (ou presque) a déjà fait les manchettes. Dans Pledge, présenté en première mondiale à Fantasia, Daniel Robbins pousse la chose un peu plus loin afin de nous donner froid dans le dos.
Jusqu’où iriez-vous pour pouvoir faire partie des gens cool?
Le film touche aux thèmes principaux entourant les fraternités : la masculinité toxique, le tribalisme, le classicisme et le désir. Les réalisateurs disent aussi espérer que Pledge représente bien la réalité de ce milieu : le sentiment de balancement que l’on peut avoir pendant le processus d’engagement réel. À un moment donné, un frère peut apparaître comme votre meilleur ami, faisant des blagues et vous offrant des bières, et avant que vous ne le sachiez, il est de retour, à vous traiter comme de la pure merde.
Ils se seraient, entre autres, inspirés du documentaire interdit, Frat House, de Todd Phillips. On voit souvent des comédies d’ados sur les fraternités aux États-Unis. Ça fait changement de voir un film d’horreur. Même si le scénario n’est pas malade, on peut apprécier les scènes de cruauté et le punch final, qui est très réussi.
Mais le rituel d’initiation passe rapidement de l’humiliation habituelle dans ce genre d’initiation au véritable danger de mort. Justin, Ethan et David réalisent qu’il est diablement plus important de sortir vivants de l’immeuble que d’être enfin admis au sein de cette fraternité.
L’horreur vient principalement de la violence des scènes de torture que doivent subir les 5 pauvres garçons qui ne comprennent que trop tard dans quoi ils se sont embarqués. Le jeu des méchants est particulièrement bon. On a une sorte de plaisir malsain à les regarder évoluer dans leur univers. Cela est peut-être dû au fait que David, le personnage central, est assez facile à ne pas aimer. Mais une chose est sûre, je ne verrai plus les rats de la même manière.
Oui, le scénario laisse un peu à désirer au niveau des dialogues et de la logique. Comme dans la majorité des films de ce genre, il y a des faiblesses. Mais la qualité technique et surtout l’efficacité des scènes violentes font de Pledge un bon divertissement. Je ne me suis pas ennuyé une seconde.
Torture, rats, duels au couteau et verres de vodka. Voilà ce à quoi vous devrez survivre pour arriver à vos fins!
Note : 6/10
Pledge est présenté à Fantasia les 24 et 26 juillet 2018.
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