« Cass Jules »
Lorsqu’un couple découvre une porte menant à un monde parallèle, ils se retrouvent mêlés à un dangereux jeu de mélange d’identité après s’être retrouvés face à face avec des images miroirs d’eux-mêmes.
The World Over, de Heath C. Michaels, mélange les perceptions afin de nous amener lentement vers la clef d’un étrange mystère. C’est un court film qui réussit à créer une tension de façon efficace, avec peu. Encore une preuve que le court peut être d’une belle qualité.
La peur d’être seul est au centre de ce film qui dresse les poils. Lorsque Cass (Tess Granfield) découvre un passage vers… une autre dimension. Lorsqu’elle y aperçoit quelqu’un qui lui ressemble beaucoup trop, elle en informe son compagnon. Évidemment, en tant qu’homme courageux, Jules (Brett Keating) décide de traverser de l’autre côté en faisant la promesse qu’il sera de retour dans 5 minutes. Oui, c’est un peu cliché. Mais l’effet d’angoisse marche bien malgré tout.
Mais en découvrant que ceux qui habitent cette autre dimension sont… Cass et Jules, la peur et la panique s’emparent de la jeune femme. S’ensuivra une lutte pour la survie qui me rappelle RFLKTR, un court métrage que j’ai vu récemment.
Pourquoi ce film marche-t-il bien malgré les clichés? « I wanted to bring a very personal fear, one of isolation, and tell a visceral story from that perspective. The multiverse really epitomizes the truest demonstration of that fear, because for someone who is isolated with themselves as their only company, I cannot imagine anything more horrific than being with more versions of yourself. » [Je voulais apporter une peur très personnelle, une d’isolement, et raconter une histoire viscérale de cette perspective. Le multivers incarne vraiment la plus vraie manifestation de cette peur, car pour quelqu’un qui est isolé avec lui-même comme seule compagnie, je ne peux pas imaginer quelque chose de plus horrifiant que d’être avec plusieurs versions de soi-même. »], expliquait le réalisateur.
En plus d’avoir une très belle image, The World Over offre de beaux effets visuels. Plutôt que de vous décrire les techniques employées, je vais plutôt vous offrir ce « Behind the Scenes » qui explique comment les effets ont été faits :
Ça vous est déjà arrivé de vous regarder dans le miroir, la nuit, avec les lumières éteintes et de vous imaginer pleins de scénarios macabres? C’est de cette façon que ce film est né : « I was daydreaming one day while brushing my teeth in the mirror. My reflection looked very appealing under the warm tungsten, and I imagined this to be my doppelgänger just on the other side living his life out in a duplicate universe. I wondered if he had his wife around, unlike me, and living a happier existence at that moment. That’s when I had a chilling thought of going across and taking his place. But the whole thing became truly terrifying when I imagined my doppelgänger instead was the one with designs to come across and take my place. » [Je rêvais un jour en me brossant les dents devant le miroir. Mon reflet était très attirant sous le tungstène chaud, et j’ai imaginé que c’était mon doppelgänger, juste de l’autre côté, vivant sa vie dans un univers parallèle. Je me demandais s’il avait sa femme avec lui, contrairement à moi, et vivait une existence plus heureuse à ce moment-là. C’est alors que j’ai eu l’idée effrayante de traverser et de prendre sa place. Mais le tout devenait vraiment terrifiant quand j’imaginais que mon doppelgänger était celui qui avait le désir de traverser et de prendre ma place.]
The World Over, c’est cette pensée devenue réalité!
Note : 7.5/10
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