An average of two Americans have been killed by an Islamic jihadist immigrant every year,
while 21 were killed by armed toddlers.
En moyenne, deux Américains sont tués chaque année par un immigrant jihadist extrémiste,
pendant que 21 sont tués par un bambin armé.
Une jeune femme réfléchit à la place que prend le terrorisme lorsqu’il est question d’immigration, alors qu’elle marche dans les rues de Melbourne.
Dans Internal Dialogue About Immigration and Terrorism, son premier court-métrage, Camilla Johnsen se questionne sur l’importance qu’on donne au terrorisme dans la vie de tous les jours. Est-ce qu’on y donne trop d’importance? Pas assez? Juste assez?
Nous vivons dans une société étrange. On dit des choses, mais on fait l’inverse. Par exemple, on dit que la violence c’est mal. Et pourtant les films et les jeux les plus populaires sont souvent du genre dans lesquelles la violence gratuite et explicite règne.
Toutes les religions prônent la paix. Mais elles créent et entretiennent la guerre… Soyons honnêtes, notre société adore la violence. D’autant plus que ça offre de bonnes cotes d’écoute.
Les premières notes sont envoûtantes… Et tout au long du film, elle restera présente, mais discrète. Cette musique délicate, pensive, « interne », nous accompagne superbement dès la première seconde jusqu’à la dernière image.
Une composition parfaite!
Dans Internal Dialogue About Immigration and Terrorism, la jeune réalisatrice nous fait réfléchir sur le rôle qu’on donne ou qu’on accepte de donner à l’immigration dans le terrorisme. Mais comment se fait-il que nous ayons créé un lien entre ces deux choses totalement distinctes?
Des gens racistes ont décidé d’utiliser le terrorisme à des fins électoralistes, et c’est là que ça devient réellement dangereux. La preuve en est l’élection de Donald Trump, ou encore du gouvernement d’extrême droite en Autriche.
On le sait, la peur permet de contrôler. Mais est-ce que le terrorisme est la chose qui devrait nous faire le plus peur? Johnsen nous offre une séquence que j’adore dans son film. Elle y nomme une série de choses qui, pour elle, sont plus effrayantes que le terrorisme. « I’m more afraid of not having enough money on my public transportation card, going through customs at the airport, giving a speech in front of 40 people, standing on top of a skyscraper, showering in public, or being trapped in an elevator while somebody’s reading my private text messages. » [J’ai plus peur de ne pas avoir assez d’argent sur ma carte de transport en commun, de passer la douane à l’aéroport, de prononcer un discours devant 40 personnes, de me tenir debout sur un gratte-ciel, de me doucher en public ou d’être prise dans un ascenseur pendant que quelqu’un lit mes messages texte privés.]
Pourquoi pas…
Selon la jeune femme, il existe deux points de vue par rapport au terrorisme : celui des terroristes et des victimes et celui du public (qui est souvent défini par les médias).
En effet. Et ce n’est pas propre au terrorisme ou à l’immigration. Les médias ont la possibilité de décider de quoi le public entendra parler et, surtout, de l’opinion que le public devrait en avoir. Ce n’est pas pour rien que Facebook s’est fait reprocher d’avoir influencer le vote lors de la dernière élection américaine.
Mais saviez-vous que vous aviez plus de chance de mourir noyé dans votre bain que de mourir tué par un terroriste?
Note : 9/10
J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Camilla Johnsen. Je vous invite à écouter notre conversation sur A Man’s POV.
Voici le film :
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