Lost Solace – Sans émotions

« Look at you. You’re just like everybody else »
« Regarde-toi. Tu es exactement comme le reste du monde »

Lost Solace - AfficheSpence Cutler (Andrew Jenkins) est un jeune psychopathe et escroc. Il n’a jamais ressenti d’empathie ou de culpabilité. Cependant, une rencontre fatidique avec une nouvelle drogue est sur le point de lui donner une dose de réalité, et il entreprend un dur voyage sur la route psychédélique de la conscience pour se retrouver face à face avec sa propre morale et sa propre âme tordue.

Inspiré par le surréalisme, la neuroscience et la dark fantasy, Lost Solace, écrit et réalisé par le Canadien Chris Scheuerman, est une expérience à travers la métamorphose cauchemardesque d’un psychopathe.

Un début solide

Lost Solace commence plutôt bien. Sans imaginer un chef-d’œuvre, j’étais prêt à jouer le jeu et à me laisser transporter par ce thriller psychologique qui dépeint la transformation émotionnelle d’un psychopathe.

Lost Solace - Andrew Jenkins 3
Spence (Andrew Jenkins)

Spence est un salop de première et il escroque et vole des femmes riches en les séduisant. Les acteurs sont plutôt convaincants et le rythme est soutenu. Je me demandais même comment il allait s’y prendre pour flouer ses prochaines victimes. Et la qualité visuelle m’a séduit.

Bien que trop exagéré et pas assez développé, il y a tout de même une touche d’originalité qui m’a plu…

Une fin trop « hollywoodienne »

Mais tout dérape avec une trentaine de minutes à faire. La conscience soudainement trouvée de Spence rend le film peu original, peu intrigant et peu surprenant. En fait, il perd toute sa saveur.

Lost Solace - Andrew Jenkins & Leah Gibson
Spence (Andrew Jenkins) & la jeune docteure (Leah Gibson)

Dommage, car l’arrivée du personnage de la jeune docteure à la recherche de la gloire était prometteuse. La jeune femme est prête à tout pour réussir à faire LA découverte qui lancera sa carrière. Mais encore là, on avance trop vite, sans travailler la psychologie des personnages.

Ce qui nous mènera directement vers une fin trop prévisible, sans nous donner les bons moments qui auraient sauvé la donne.

Mais encore…

Lost Solace aurait pu être plus qu’un film de genre. Les sciences de la technologie qui sont en pleine ébullition offrent de superbes avenues pour les créateurs. Mais Scheuerman rate la cible.

Lost Solace - Azaria (Melissa Roxburgh)
Azaria (Melissa Roxburgh)

Je donne tout de même une très belle note à Melissa Roxburgh qui offre une belle performance dans le rôle de la petite amie de service.

Lost Solace aura une sortie exclusive d’un mois sur iTunes, au Canada et aux États-Unis, à compter du 30 janvier, après quoi il sera disponible sur un certain nombre d’autres plateformes à travers le monde.

Si vous êtes un amateur de films de psychopathe, vous aimerez probablement Lost Solace. Pour ma part, j’aurais eu besoin d’un peu plus de psychologie ou de voir les scènes de joutes psychologique et physique entre les personnages aller un peu plus loin.

Mais bon…

Note : 6/10

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

© 2023 Le petit septième