With the darkness round me growing
And the moon behind my hat
You will soon have trouble knowing
Which is witch and whitch’s cat
M. Bond (Tom Alter), un écrivain à succès, achète un balai dans un magasin d’antiquités. À son retour à la maison, un chat noir vient perturber sa vie tranquille et paisible. Le chat semble être particulièrement attiré par le balai. Peu de temps après, une mystérieuse femme du nom de Miss Bellows (Shenaz Patel) vient chercher son chat. Et elle semble étrangement attirée par le balai.
Adapté de la nouvelle de l’auteur indien de littérature jeunesse Ruskin Bond, le court métrage fantastique The Black Cat, réalisé par Bhargav Saikia, est disponible depuis la mi-novembre sur YouTube. Deux semaines trop tard pour l’Halloween, ce film permettra tout de même aux amateurs du genre de prendre une pause de la folie de Noël qui commence déjà.
Les films de genre sont très largement représentés en Amérique du Nord. Très près de chez moi, à Montréal, il y a notamment le Festival international de films Fantasia, qui présentait, cette année, plus de 200 films. Mais il en va autrement du cinéma fantastique, d’horreur et de science-fiction en Inde, des genres que le réalisateur affectionne tout particulièrement. Son premier court métrage, Awakenings – que je n’ai malheureusement pas vu –, était d’ailleurs un film d’horreur.
« I was very inspired and I wanted to make another film which would help me grow as a filmmaker within the genres of fantasy and horror. That is when I remembered Ruskin Bond’s The Black Cat, a story which I had read many years ago as a school student. The old-world charm of the story, its fine balance between fantasy and the supernatural, the eccentric characters, and the unusual setting were all very exciting to me as a filmmaker. » [J’étais très inspiré et je voulais faire un autre film qui m’aiderait à grandir en tant que cinéaste dans les genres fantastique et d’horreur. C’est à ce moment-là que je me suis souvenu de The Black Cat de Ruskin Bond, une histoire que j’avais lue il y a de nombreuses années en tant qu’étudiant. Le charme du vieux monde, son bel équilibre entre le fantastique et le surnaturel, les personnages excentriques et le cadre inhabituel de l’histoire étaient tous très excitants pour moi en tant que cinéaste.]
Dans The Black Cat, le spectateur est d’emblée plongé dans l’atmosphère du conte par une division en chapitres : The Broomstick, The Black Cat et Miss Bellows. Ces chapitres signalent les éléments importants du récit, contribuant également à le faire apprécier des plus jeunes, ceux-là mêmes à qui s’adressait l’auteur.
Le film a une belle esthétique. Le style vieillot est intéressant, tant au magasin d’antiquités que dans la vieille maison de l’écrivain. La poussière qui filtre dans la lumière donne un très bel effet, comme le montre l’image en tête de texte.
Visuellement, The Black Cat a un petit quelque chose à la Tim Burton, une influence que reconnaît le réalisateur. Les personnages caricaturaux, dont le vieux grincheux et la dame excentrique et mystérieuse, sont bien interprétés.
Dans les dernières scènes, on fait place à la magie d’une nuit de pleine lune, où l’on bascule dans la fantaisie la plus pure. On quitte les lieux familiers pour un cimetière. Saikia ajoute alors quelques effets visuels intéressants. Le réalisme n’importe plus.
Un court métrage qui saura charmer les petits comme les grands.
Note : 7,5/10
Voici le film :
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