Les Sommets du cinéma d’animation font maintenant partie de mes rendez-vous incontournables. Le cinéma d’animation n’est pas qu’apprécié des enfants. Au contraire, la diversité de l’offre fait en sorte que chacun y trouve son compte.
Je vous présente ici deux films produits par l’ONF, pressentis pour faire partie de la short list aux Oscars.
Dans son dernier court métrage d’animation, la réalisatrice oscarisée Torill Kove – connu notamment pour Ma Moulton et moi – explore la beauté et la complexité de l’amour parental, des liens tissés avec le temps, qui nous font grandir et nous façonnent. (Canada/Norvège, 8 min., sans dialogue)
Au début du film, on se demande ce que les personnages tentent d’attraper. Qu’est-ce que ces ficelles qui parsèment le ciel? C’est là une merveilleuse entrée en matière.
Ayant tout récemment donné naissance, j’ai été particulièrement touchée par Threads, un court métrage plein de douceur. Les liens parent-enfant sont très forts. Au fil des jours, des semaines, des mois et des années, ils se transforment sans pour autant perdre de leur intensité. Ils s’adaptent aux changements liés à l’âge et au besoin d’autonomie de l’enfant. Ils s’étirent, sans se rompre.
Un film que tous devraient voir, tout particulièrement les parents. Il apporte du réconfort et met bien en images des liens invisibles mais d’une telle puissance.
Threads est présenté le 25 novembre, dans la catégorie « Compétition internationale 3 ».
« Ma très chère maison, ma douce liberté »
Dans une forêt luxuriante et animée vit un hérisson à la fois respecté et envié des autres animaux. Mais sa dévotion à son foyer irrite quatre bêtes insatiables. Ensemble, elles se rendent à la maison du hérisson et déclenchent un virulent affrontement. (Canada/Croatie, 10 min., VOF)
Inspiré de Hedgehog’s Home de l’auteur de l’ex-Yougoslavie Branko Ćopić, La maison du hérisson rappelle les contes de Charles Perrault dans lesquels une leçon de morale est offerte. Ici, la morale est qu’il vaut mieux se contenter de ce que l’on possède plutôt que d’envier les autres. Le hérisson applique ce principe, lui qui s’est créé un espace de vie dans lequel il trouve réconfort et chaleur. En fait, il vit selon le proverbe : « Rien ne vaut son chez soi ».
La narration en vers berce le spectateur dans ce court métrage image par image. Les personnages, des marionnettes en laine feutrée, donnent de la texture à l’ensemble, rendent l’image presque tangible, un peu rugueuse. L’effet est très réussi.
La maison du hérisson a été récompensé par le Prix Jeune public au dernier Festival d’Annecy et par le Prix des P’tits Loups au dernier Festival du nouveau cinéma.
Le court métrage est présenté les 25 et 26 novembre, dans le cadre du « Programme jeunesse ».
La 16e édition des Sommets du cinéma d’animation se tient du 22 au 26 novembre 2017, à la Cinémathèque québécoise. N’hésitez pas à consulter la programmation.
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