« Je ne savais pas que de se masturber était un péché. »
Alice, 15 ans, a toujours été une bonne catholique, mais, un jour, lorsqu’un chat innocent sur AOL tourne de façon inattendue, elle se retrouve soudain obsédée par la masturbation.
Yes, God, Yes de Karen Maine raconte la découverte naïve de la sexualité par une adolescente américaine.
Il est difficile, pour moi, d’imaginer que Yes, God, Yes est réaliste. Évidemment, puisque je ne suis pas Américain (ou États-Unien), la réalité des écoles catholiques des États-Unis, où l’on enseigne le créationnisme et la pureté sexuelle dans les liens sacrés du mariage, ne sonne pas grand-chose pour moi.
Hé oui, je sais que le monde ne fut pas créé en 7 jours. Hé oui, je sais que les histoires de la Bible sont des histoires et non pas l’Histoire. Hé non, je n’allais pas à l’église tous les dimanches…
Mais ici, c’est la triste réalité d’Alice. Je sais qu’on en cachait beaucoup à ces jeunes dans les années ’90. Et qu’on le fait encore. Mais je crois que la réalisatrice pousse un peu trop la note. Peut-être qu’il aurait été bon de mieux situer le spectateur dans l’espace. Peut-être que tout ça passerait un peu mieux.
Mais ce que le film montre, pour moi, c’est à quel point la religion est nuisible pour la jeunesse et, du coup, pour l’avenir d’une nation.
Ce contrôle, ou plutôt cette propagande que fait l’église par rapport au sexe, est une arnaque. Et ça, on le montre bien dans Yes, God, Yes. Ces grands prêcheurs qui disent que la sexualité ne doit pas être pratiquée à l’extérieur des liens sacrés du mariage et doit l’être dans l’unique but de procréer, c’est horrible. Surtout lorsqu’on voit, quelques minutes plus tard, un prêtre qui a toute une collection d’images pornographiques.
Au final, n’est-ce pas là une ruse pour garder le contrôle sur les gens?
Je suis seulement heureux de savoir que mes fils ne grandiront pas dans un univers aussi débilitant. Je ne voudrais pas que mes enfants croient que leur corps est honteux et que tout doit être gardé caché et secret. Déjà qu’il y a encore beaucoup trop de tabous ici aussi.
Avec un peu de chance, ce genre de film servira, au moins, à faire en sorte que certaines personnes prennent conscience qu’il y a encore et toujours un problème à cause – au moins en partie – de la religion.
Allez en paix!
Note : 7/10
Voici le film :
© 2023 Le petit septième