Before the Flood s’inscrit dans la continuité d’autres documentaires environnementaux tels que En quête de sens et Demain. Et ces documentaires commencent, semble-t-il, à avoir de réelles retombées. Il faut dire qu’il devient difficile de nier l’existence des changements climatiques, quoique certaines personnes le fassent. Certaines d’entre elles croient réellement que tout cela n’est qu’un complot des écologistes pour prendre le pouvoir, d’autres cherchent simplement à préserver leur portefeuille bien rempli par l’argent de l’industrie pétrolière. Quelques gros joueurs décident à eux seuls de l’avenir de notre planète, et ils le font d’un point de vue économique et non pas écologique.
Dans le documentaire Before the Flood de Fisher Stevens – avec Martin Scorsese pour producteur exécutif –, Leonardo DiCaprio, en tant que Messager de la paix pour les Nations Unies, sillonne le monde pendant deux ans afin de rencontrer plusieurs experts des changements climatiques. On dresse un portrait alarmant de la condition de notre planète, on sonne l’état d’urgence afin de la sauver, de permettre à la race humaine de ne pas disparaître. Le documentaire est présenté gratuitement sur différentes plateformes, dont National Geographic Channel.
La narration, assumée par Leonardo DiCaprio, est très bonne. Il faut dire, pour ceux qui l’ignorent, que l’acteur est impliqué depuis longtemps dans diverses causes environnementales. Et je me réjouis à l’idée que sa notoriété en tant qu’acteur attirera certainement un public qui, habituellement, ne regarde pas forcément ce genre de documentaire.
Différentes anecdotes de la vie de DiCaprio sont ajoutées à la narration. Le documentaire ouvre d’ailleurs sur l’explication d’une œuvre qu’il aime tout particulièrement : Le jardin des délices de Jérôme Bosch, peinte vers 1500, œuvre sur laquelle il reviendra à quelques reprises.
Il s’agit d’un triptyque. Le panneau de gauche représente le jardin d’Éden : la beauté, la simplicité, la pureté. Le panneau central, le plus imposant, présente de nombreux personnages qui s’adonnent à toutes sortes d’excès. Quant au panneau de droite, c’est une représentation de l’enfer. Nous sommes présentement au centre et, si nous ne faisons rien pour mettre un terme à la destruction de notre planète, nous nous retrouverons bien vite en enfer. Non pas au sens biblique du terme, mais bien dans un lieu où les souffrances seront sans fin.
Les experts consultés viennent de différents domaines scientifiques et milieux sociaux : astronaute, économiste, entrepreneur, mathématicien, zoologiste, auteur, écologistes de différents horizons, dirigeants de ville ou de pays, explorateurs, etc. Tous les experts s’accordent pour dire que nous sommes presque rendus à un point de non-retour. Si nous ne faisons rien maintenant, nous ne pourrons bientôt plus renverser la vapeur et la planète sera perdue.
DiCaprio rencontre en outre le président des États-Unis, Barack Obama, et le pape. Les deux hommes influents sont conscients de l’état d’urgence. Malheureusement, Obama n’a pu, du fait de l’opposition des Républicains, faire une réelle différence dans le débat. Quant au pape, il nous recommande de prier pour la race humaine.
En décembre 2015, un accord sur la réduction des gaz à effet de serre a été accepté par les 195 États réunis à Paris pour la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21). Cet accord arrive-t-il trop tard? Va-t-il assez loin pour nous permettre de sauver la planète? Il faut, à tout le moins, qu’il soit respecté pour que nous ayons une petite chance. Plusieurs pays travaillent fort en ce sens : pensons à la Chine qui met plusieurs actions sur pied et aux pays scandinaves qui sont des leaders en matière d’environnement. Mais tous les pays doivent contribuer…
Différentes actions peuvent être accomplies par les citoyens. Au quotidien, en diminuant notre consommation de bœuf d’au moins de moitié, nous contribuons à la diminution du méthane. Les gros élevages bovins sont très polluants et d’immenses territoires agricoles sont employés à la culture pour l’alimentation de ces bêtes. Pour les adeptes de viande, le poulet est un choix beaucoup plus sain pour l’environnement.
Toujours d’un point de vue alimentaire, il faut éviter la consommation des produits contenant de l’huile de palme. Cette huile, très peu chère sur le marché, est utilisée dans une majorité d’aliments de type malbouffe. Pour produire cette huile, on brûle d’immenses territoires de forêt tropicale, détruisant ainsi toute la biodiversité.
Il importe aussi de diminuer notre surconsommation énergétique en éteignant les lumières inutiles, de choisir les transports en commun plutôt que de voyager seul dans notre voiture, etc.
Il est aussi possible de contribuer financièrement à la protection de notre planète en payant une taxe sur le carbone. Le site CarboTax calcule le montant à payer par citoyen en fonction de nos émissions de carbone.
Que restera-t-il de notre planète pour nos enfants, nos petits-enfants et leurs enfants? Le réchauffement climatique n’est pas un mythe. Les océans montent de plus en plus, détruisant les villes côtières et submergeant les îles. La population migrera de plus en plus dans les terres, ce qui créera un climat de plus en plus compétitif pour les ressources qui se feront, elles, de plus en plus rares.
Nous devons nous mobiliser pour sauver notre planète en changeant nos habitudes de vie en lien avec notre alimentation, notre consommation énergétique, nos moyens de transport, notre production de déchets, etc., en optant pour des énergies renouvelables (solaire, éolienne, etc.), en éduquant la population et en votant pour des leaders conscientisés.
Les solutions sont nombreuses, mais il faut, pour les mettre en place, un gouvernement qui choisisse de prioriser l’environnement à l’économie. Je sais qu’une économie forte est importante pour une nation, mais la planète est encore plus importante. Sans planète, une économie forte ne vaut plus rien.
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