Frustré par le déclin de la religion catholique, un prêtre (Robert Lepage) fait appel à un étrange conseiller en relations publiques pour l’aider à ramener les gens dans les églises.
Présenté en première mondiale au Festival de cinéma de Québec en septembre, La divine stratégie y a obtenu le Prix du public. Ce court-métrage a aussi été présenté en clôture du Festival de l’Abitibi et aux Rendez-vous du cinéma québécois.
Pour leur premier film, les réalisateurs Martin Forget et Eliot Laprise ont eu la surprise de voir Robert Lepage accepter le premier rôle. Peut-être le sujet lui rappelait Le confessionnal qu’il a tourné il y a plusieurs années…
La première chose qui frappe dans La divine stratégie, c’est la beauté de l’image. Il faut dire que l’église choisie par les réalisateurs est magnifique. Il est aussi vrai que les églises ont cette tendance à bien sortir à l’écran. « Ce sont de magnifiques décors », constate le réalisateur Martin Forget.
Ensuite, il y a tous les liens faits avec la Bible et l’Église. C’est très amusant de voir le prêtre dénigrer les médias électroniques et la technologie au début du film, les traitant de fausses idoles, alors que c’est par ces mêmes médias qu’il décidera de passer pour ramener des fidèles dans son église. De façon indirecte dirons-nous, mais en engageant un spécialiste de l’image et des communications, il était évident qu’il « vendait son âme au diable ».
On ne peut pas, non plus, ne pas remarquer le lien avec La divine comédie de Dante. Surtout que le film commence sur un exergue citant une phrase de la célèbre œuvre : « Prends pitié de ma peine, qui que tu sois, homme ou bien ombre vaine, dans ce désert immense où perdu tu me vois! »
Mais au fait, La divine stratégie est-il une critique de l’Église? À moins que ce ne soit une critique envers la technologie? Peut-être un peu des deux? Peu importe…
La divine stratégie est un 18 minutes de pur plaisir.
Note : 8/10
Disponible sur ICI Tou.tv.
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