Heidi (Anuk Steffen), une jeune orpheline, part vivre chez son grand-père (Bruno Ganz) dans les montagnes des Alpes suisses. D’abord effrayée par ce vieil homme solitaire, elle apprend vite à l’aimer et découvre la beauté des alpages avec Peter, son nouvel ami. Mais la tante d’Heidi, estimant qu’il ne s’agit pas là d’une éducation convenable, place la fillette dans une riche famille de la ville. Heidi va-t-elle supporter cette vie, loin de la montagne et de son grand-père?
Heidi d’Alain Gsponer est basé sur le roman culte de Johanna Spyri, livre vendu à quelque 50 millions d’exemplaires et traduit en plus de 60 langues. Une première adaptation cinématographique avait été réalisée en 1952, mais c’est la série germano-suisse réalisée à la fin des années 1970 qui a connu le plus grand succès. Plusieurs autres adaptations ont vu le jour.
Cette nouvelle adaptation de Gsponer a connu du succès en Allemagne, en Autriche, au Portugal, en Suisse et en France. Et il arrive sur nos écrans le 24 juin. L’histoire prend place dans un petit village des Alpes suisses au 19e siècle. Les paysages sont beaux, mais je n’ai pas été aussi charmée que le public européen. Il est certain qu’Heidi ne fait pas partie de mes souvenirs d’enfance. Dans cette histoire proche en plusieurs points des contes de fées tout s’arrange un peu trop bien.
Qu’est-ce qui me fait penser à des contes de fées? D’abord, c’est une orpheline. Elle est bousculée par sa tante et par la gouvernante de la riche famille allemande. On peut penser ici à la vilaine belle-mère dans Cendrillon. La bonne fée marraine serait incarnée par le personnage de la grand-mère qui écoute Heidi et perçoit bien sa détresse. C’est elle aussi qui lui permettra de s’épanouir. Et même pour les personnages secondaires, tout s’arrange : le grand-père sortira de son isolement et la jeune Clara qui est clouée à son fauteuil bénéficiera de la présence d’Heidi et de l’air purifiant des Alpes suisses…
Puisqu’il s’agit d’un film pour toute la famille, il est présenté dans sa version doublée en français. Bien que cela apparaisse tout à fait logique – aucun enfant ne lira de sous-titres –, ça m’embête toujours un peu. Fait rare tout de même, Bruno Ganz s’est lui-même doublé.
Je suis tout de même assez d’accord avec la scénariste Petra Volpe qui disait que la force du personnage d’Heidi repose sur le fait que c’est « une enfant qui se permet d’être une enfant, et qui se bat pour le droit d’être simplement ça ». Heidi veut s’amuser, découvrir et apprendre. Elle transmet sa joie de vivre à ceux qui la côtoient, dont son grand-père, Peter et Clara. Le tout est un peu niais, mais ça part d’un bon fond…
Du film Heidi, j’ai apprécié les paysages suisses. Quant à l’histoire, même sans avoir lu le roman, il est facile de la prévoir. Tout est bien qui finit bien : ils vécurent longtemps dans la joie et le bonheur.
Note : 6/10
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