David (Marc Paquet) apprend que son père n’est pas son père biologique. Il tentera alors de remonter à l’origine de sa naissance pour découvrir l’identité de son véritable père. Mais lors de ses recherches, David déterrera des secrets sur la vie de sa mère (Élise Guilbault), récemment décédée. Et ce qu’il croyait être sa véritable nature depuis toujours, ne tient plus; pire, elle lui est inconnue. Or le plus grand danger, et c’est ce que David ignore, est la découverte de cette vérité.
Premier long-métrage de Dominic Goyer, L’origine des espèces porte sur les thèmes de l’identité, de la filiation et de l’acceptation. Le film avait été présenté dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma à l’automne 2015.
La mort subite d’un proche parent n’est certainement pas une chose facile à accepter. Encore moins lorsqu’on découvre que cette personne nous cachait des informations sur notre identité. David est obsédé par sa recherche de vérité; il souhaite à tout prix connaître ses origines, et ce, même s’il devient de plus en plus clair qu’il n’aimera pas ce qu’il va découvrir.
Déjà, dès le début du film, Agathe agit d’ailleurs étrangement, mais personne ne semble s’en formaliser. Si ma mère voyait mon bébé pour la première fois et qu’elle refusait de le prendre, je serais tout de même un peu plus étonnée (et choquée) que les membres de cette famille. Mais bon…
Le réalisateur crée une atmosphère de suspense, notamment par la musique. Je n’étais pas convaincue que celle-ci était toujours nécessaire ou pertinente. Elle annonce quelque chose qui ne vient souvent pas. On reste un peu sur notre faim. Quant aux personnages que David rencontre dans sa quête, ils sont assez caricaturaux, peut-être même trop. Ces êtres du passé d’Agathe ou ceux de son présent qu’elle dissimulait semblent tous avoir un petit truc qui cloche. Le tout devient un peu gros à la fin.
L’aspect le plus intéressant réside selon moi dans l’utilisation d’animations et de dessins, réalisés par Éléonore Goldberg, et qui sont, dans le film, attribués à Agathe. Les images très noires et les sons dans les animations expriment bien le trouble de la mère et les fantômes qui la hantent. Elles peuvent se lire comme les indices d’une vérité cachée. David avait toujours ignoré que l’horreur qui y figurait pouvait contenir une quelconque vérité.
Dominic Goyer expliquait d’ailleurs son choix d’intégrer des séquences animées : « Cette technique nous permet de montrer les pires atrocités sans être graphique et d’ajouter une forme de poésie visuelle, inhérente à l’animation, à l’horreur de la vérité. » Et je dois dire que je suis assez d’accord avec cette vision.
L’origine des espèces est un film intéressant, mais qui est parfois « trop » joué et caricatural.
Note : 5,5/10
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