Le père Noël est une ordure – Dure soirée

Affiche du film Le père Noël est une ordure de Jean-Marie PoiréEn ce soir du 24 décembre, Félix (Gérard Jugnot), déguisé en père Noël, distribue des prospectus pour un réveillon sexy. En rentrant dans son taudis, il apprend que son amie Josette (Marie-Anne Chazel) veut le quitter. Ce même soir, au standard de S.O.S. Détresse, Thérèse (Anémone), Pierre (Thierry Lhermitte) et Mme Musquin (Josiane Balasko), répondent aux appels des désespérés. Poursuivie par le père Noël, Josette se réfugie dans les locaux de S.O.S. La bagarre se poursuit en présence de Thérèse et de Pierre, alors que Mme Musquin, qui a terminé sa permanence, est coincée dans l’ascenseur.

Le père Noël est une ordure (1982) de Jean-Marie Poiré est un classique des Fêtes du cinéma français. Ce film est sorti quelques années après Les bronzés de Patrice Leconte et la distribution est assez semblable. L’absurde est alors au rendez-vous.

On a tous nos classiques du temps des Fêtes. Ces films pas très bons, avouons-le, que nous regardons année après année. Pour ma part, mon classique, c’est Christmas Vacation (traduit au Québec par Le sapin a des boules) de Jeremiah S. Chechik. C’est mauvais, mais je ne me tanne pas de le réécouter. Ça fait un moment que je voulais voir Le père Noël est une ordure, sans avoir réussi à mettre la main dessus. Il a récemment été ajouté à la liste de film de Tou.tv. Après avoir fait le sapin à la maison, on a donc visionné le film.

Pierre, Félix, Josette, Zadko et Thérès dans Le père Noël est une ordure.Le côté Noël n’est pas à l’avant-plan. On sait que c’est le soir du réveillon parce que Mme Musquin doit rejoindre les siens pour offrir ses cadeaux aux enfants et que Félix est costumé en père Noël. Mais on insiste moins que dans Le sapin a des boules, qui reprend les clichés des Noël nord-américains.

Mais ici aussi tout va mal. Et les quiproquos sont nombreux. Le couple formé par Félix et Josette est au plus mal, ayant de prime abord comme seul moyen de communication les cris et la violence. Thérèse et Pierre, deux êtres perturbés, sont attirés l’un par l’autre n’ose pas se l’avouer. Les cadeaux qu’ils s’échangent sont à l’image de leur personnalité : troubles. Elle lui offre un présent qu’elle a elle-même confectionné et la réaction de Pierre est savoureuse :

Pierre regarde son nouvau gilet, dans Le père Noël est une ordure.Pierre (découvrant le cadeau offert par Thérèse) : Oh, une serpillière, c’est formidable Thérèse, je suis ravi, écoutez.
Thérèse : Non Pierre c’est un gilet…
Pierre : Ah oui, ah bah bien sûr, ah ben alors bien sûr c’est un gilet : y’a des trous plus grands pour les bras, alors…! Si vous saviez ce que ça tombe bien, je me disais encore hier soir qu’il manquait quelque chose pour descendre les poubelles. Je suis ravi Thérèse!

Il lui offre ensuite une peinture de son cru, pour le moins étonnante. À cette bande de fous se joignent Jean-Jacques (Christian Clavier), un travesti, qui cherchera du réconfort auprès de Pierre, ainsi qu’un voisin bulgare, Zadko Preskovitch (Bruno Moynot), qui tente tant bien que mal de leur faire vivre les traditions de son pays. Mais ce n’est là encore que la pointe visible de l’iceberg. Tout va encore dégénérer.

Le père Noël est une ordure est un film absurde et drôle. Et je suis convaincue qu’il continuera de faire rire encore longtemps.

 

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