Danse - Une chaise pour un ange

Une chaise pour un ange – Danse, danse

Une chaise pour un angeLe documentaire Une chaise pour un ange va à la rencontre des Shakers, cette communauté religieuse protestante américaine reconnue pour ses créations originales dans les domaines du design de meuble, de l’architecture et du chant. Inspiré par la culture shaker, le chorégraphe Tero Saarinen a créé Borrowed Light, une œuvre sur la vie en communauté et le sacrifice individuel. Tourné en Finlande et aux États-Unis, avec des extraits de Borrowed Light et des entrevues exclusives, Une chaise pour un ange examine le paradoxe de l’héritage culturel de ce mouvement religieux, dont le credo n’accordait aucun intérêt à l’art, ni même à la simple idée de beauté.

Je dois avouer qu’au départ je n’étais pas convaincu que ce film me plairait. Déjà que je ne suis pas un très grand amateur de documentaire. Je me suis laissé convaincre en me disant qu’un film sur une secte ça pourrait être amusant. Mais je ne m’attendais certainement pas à voir ceci. On ne parle pratiquement pas des dogmes ou des notions religieuses des Shakers. Le film de Raymond St-Jean traite plutôt du côté artistique qui est relié à ce groupe religieux : le chant et la danse.

Mais encore plus, c’est par l’œuvre du chorégraphe finlandais Tero Saarinen que St-Jean aborde le groupe des Shakers. Saarinen a créé Borrowed Light, une danse d’une grande beauté qui montre la vie d’une petite communauté repliée sur elle-même, avec ses personnages, ses drames et ses conflits internes.

Deux choses m’ont marqué ici. Tout d’abord, la beauté des chants et des danses montrée par le réalisateur. Cette danse sans aucun instrument de musique où tous les sons sont créés par les voix des chanteurs et les corps des danseurs. Puis, il y a le rendu visuel du film. La photographie est d’une beauté incroyable. Les artistes qui dansent dans une vieille salle, un peu poussiéreuse, avec une lumière jaunâtre qui entre par les quelques fenêtres et offre des plans simplement magnifiques.

Étrangement, on oublie rapidement le volet religieux du documentaire pour se concentrer sur la qualité des danses etDanse dans une chaise pour un ange des sons. Le claquement d’une main sur la cuisse… Le son d’une chaussure sur le sol… La voix envoûtante d’Anne Azéma et la narration subtile d’Isabelle Blais

Une chaise pour un ange n’est pas un film sur une secte ou sur un mouvement religieux, mais sur la beauté. La beauté d’un son, la beauté d’un mouvement, ou même la beauté de la création.

Note : 7.5/10

 

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