Le septième film de la série des Contes pour tous, Les Aventuriers du timbre perdu, a été écrit et réalisé par l’Australien Michael Rubbo en 1988. Tommy Farceur vole un timbre précieux à Ralph. Le problème de Ralph c’est que le timbre appartient à la collection de son père. Pour se faire pardonner de ce dernier, le garçon cherche d’abord à récupérer le timbre. Pendant sa quête, il découvre une formule magique qui lui permet de voyager sur un timbre ainsi que l’emplacement d’un précieux trésor philatélique. Mais Tommy Farceur intercepte l’enveloppe sur laquelle Ralph voyage et choisit de l’expédier en Chine plutôt qu’en Australie afin d’être le premier à mettre la main sur le trésor …
Lorsque Michael Rubbo propose le projet du film au producteur Rock Demers, le voyageur du timbre doit se rendre directement en Australie. Demers lui suggère alors de lui faire faire escale en Chine. Cette suggestion fait son chemin et plait bien au réalisateur qui se rend en Chine pour étudier les possibilités. Le producteur obtient un accord de coproduction avec la Chine. Le tournage qui devait se faire sur 19 jours est finalement bouclé en 17 jours.
J’ai écouté ce film très souvent étant petite. Aujourd’hui je le redécouvrais et certains aspects m’ont surprise. Je n’avais jamais réalisé que le film avait été doublé. La traduction est pourtant plutôt mauvaise. Il est aussi surprenant que les personnages rencontrent systématiquement des jeunes qui parlent français et anglais, tant en Chine qu’en Australie. Et le jeu des acteurs n’est pas toujours convaincant. Ceci étant dit, j’ai tout de même hoché la tête durant la poursuite au centre commercial durant laquelle le jeune Singer (Rufus Wainwright) interprète la chanson I’m A-Runnin’, que le chanteur avait lui-même composée.
L’absence de préjugés entre les jeunes personnages est aussi intéressante, bien qu’un peu invraisemblable. Ralph arrive en Chine, débarque chez des inconnus, terrorise le jeune Chen Tow lorsqu’il sort de son timbre, mais dans les deux minutes suivantes, les deux garçons qui ne parlent pas la même langue deviennent de grands amis. Ils partent ensemble, vont manger et explorer la ville. Poussé ici à l’extrême, cela montre bien le plaisir naïf des enfants devant la diversité et l’inconnu. Un peu comme dans la publicité d’Oréo où un jeune Asiatique et un jeune Québécois partagent leur technique pour manger le biscuit, chacun dans une langue que l’autre ne comprend pas.
Pour ceux et celles qui ont regardé Les Aventuriers du timbre perdu étant enfant, il est amusant de le revoir. Peut-être est-il un peu moins intemporel que La Guerre des tuques ou La Grenouille et la baleine. Mais il permet de rêver au voyage. Qui, avec les prix actuels des billets d’avion, n’aimerait pas voyager sur un timbre, tout comme Ralph, bien installé sur un cheval de la police montée, sur le dos d’un dragon ou à côté d’un kangourou?
Note : 6/10
© 2023 Le petit septième