François et le chemin du soleil – naïf ou niais?

Fratello sole, Sorella lunaEn ce temps de Pâques et avec l’arrivée du pape François, je trouvais justifié de vous parler d’un classique du cinéma religieux. Comme Pâques est une fête catholique, j’ai décidé d’opter pour François et le chemin du soleil (Fratello sole, sorella luna, 1972), de Franco Zeffirelli. Ce film raconte comment [Saint-]François (Graham Faulkner) aurait, un jour, reçu l’appel de Dieu et aurait décidé de fonder l’ordre des frères franciscains.

Au premier abord, il s’agit d’un film qui ne semble pas trop porté sur l’idée de convaincre que la religion chrétienne est bonne. Mais, à partir de la quarantième minute, tout s’écroule et on tombe dans la propagande simple. C’est dommage, car, au départ, le film me semblait plutôt correct. La musique était intéressante, douce et plaisante et les images donnaient envie de visiter l’Italie. Bon, peut-être un peu trop carte postale, mais j’avais décidé d’être bon joueur, moi qui n’est pas croyant. D’ailleurs, on a souvent l’impression de regarder une série de tableaux de Monet ou de Van Gogh dans ces moments plus lumineux.

Mais, malheureusement, tout se détériore rapidement à partir de la quarantième minute. François et le chemin du soleil perd toute subtilité et commence à nous montrer le bien-fondé de la religion catholique et nous explique la différence entre le bien (l’Église catholique) et le mal (ceux qui pensent autrement). On y intègre aussi plein de petites chansons d’église vantant les mérites de Jésus et de Dieu. D’ailleurs, ça devient rapidement lourd.

Il y a tout de même quelques points intéressants dans ce film. Par exemple, on s’oppose à la guerre en laissant entendre que toutes les guerres ne font que des victimes; on expose l’opulence et la richesse de l’Église (et on la dénonce); et on y mentionne que l’Église s’en prend à tous ceux qui s’opposent à l’ordre établi. De plus, je dois avouer qu’une phrase m’a fait sourire. Le personnage de Francesco (François) dit à un représentant de l’Église que : « Jésus était un mendiant » et que c’est sur cette base qu’il fondera son ordre (ou plutôt secte?).

Puis, on tombe dans les gros clichés : la jolie blonde en admiration devant cet homme qui décide d’abandonner toute richesse, la gentillesse extrême et le fait de se laisser ridiculiser sans rien dire.

Tout au long du film, une question me trottait dans la tête : pourquoi diable les personnes (Francesco inclus) faisant partie de l’ordre des Franciscains ont tous l’air aussi attardés. Croyez-moi, il ne s’agit nullement d’un jugement de valeur ici. Mais, effectivement, ils ont tous l’air d’avoir perdu une pièce de casse-tête à l’intérieur de celle-ci. Je n’ai par contre pas de réponse à cette question.

En conclusion, François et le chemin du soleil est un film lent, tourné de façon classique. Malheureusement, j’ai dû l’écouter en version française et je dois dire que celle-ci est particulièrement mauvaise. Peut-être cela fausse-t-il un peu mon jugement (et ma note finale). Même si on parle d’un film franchement plus intéressant que The Passion de Mel Gibson, on a tout de même affaire à un film qui ne vole pas très haut.

Note : 5/10

2 réflexions sur “François et le chemin du soleil – naïf ou niais?”

    1. Je dois avouer que je suis un peu étonné par votre commentaire. Je vis bien avec l’idée que vous me trouviez prétentieux. Je ne crois pas que ce soit le cas. Je suis désolé, mais en terme cinématographique, ce film n’a rien d’un chef d’oeuvre. N’en déplaise à vos croyances. En ce qui concerne mon imperméabilité à la beauté… je ne comprends pas trop. Je compare tout de même les images à des tableaux de Monet et de Van Gogh. Il me semble que c’est bien de beauté dont on parle ici…
      Mais vous avez droit à votre opinion, tout comme j’ai droit à la mienne.

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