Vendredi, un nouveau film d’horreur est sorti en salles. À première vue, rien de particulièrement intéressant. Par contre, celui-ci a une grande différence : il est coproduit par le Canada et l’Espagne. Et, un film d’horreur espagnol, ce n’est pas un film d’horreur américain. Je ne saurais dire pourquoi, mais ils ont une façon de faire ce genre de films qui les rend différents et, surtout, plus intéressants. Voici donc ma critique de Mama (2013), d’Andrés Muschietti.
Mama, c’est avant tout l’histoire de deux fillettes qui se retrouvent abandonnées dans les bois, suite à une tragédie familiale, et qui seront retrouvées cinq ans plus tard, dans une vieille cabane en bois. Les fillettes seront ensuite prises en charge par Lucas, leur oncle, et Annabelle, sa copine. Après leur arrivée dans leur nouvelle maison, des bruits étranges commencent à s’y faire entendre. L’oncle se retrouve gravement blessé et les jeunes filles ont un comportement plutôt étrange. Elles semblent d’ailleurs parler à une mère imaginaire qu’elles appellent Mama. Le psychiatre qui les suit semble en savoir beaucoup plus qu’il ne veut en dire. C’est à partir de ce moment que nous suivrons Annabelle (Jessica Chastain) et les deux fillettes, Victoria et Lilly, dans cette tentative de vivre ensemble.
Le premier long métrage de Muschietti est plutôt réussi, même si quelques erreurs ou invraisemblances se glissent dans le film. Par exemple, lorsque Lucas fait une grave chute il s’en remet un peu trop facilement et lorsque les fillettes sont retrouvées et sorties de la cabane, c’est trop simple lorsqu’on considère la suite des choses. Cette partie manque un peu de logique, mais rien qui nuisent vraiment à l’histoire ou à la réussite du film. Du côté positif, on doit mentionner le jeu sublime des deux jeunes filles (Megan Charpentier et Isabelle Nélisse). Elles réussissent à amener le côté innocent de l’enfance et le côté terrifiant des deux sœurs. Jessica Chastain est, comme elle semble en avoir pris l’habitude, très bonne aussi.
Mais le point le plus intéressant du film est plutôt son effet de terreur. Il semble que les Espagnols ont développé une technique très efficace en ce qui concerne l’horreur au cinéma. On doit aussi les féliciter pour la façon avec laquelle ils abordent les personnages (ou monstres) épeurants. On a qu’à penser au film REC (Balaguero et Plaza, 2007) pour voir un autre exemple de film d’épouvante particulièrement réussi. Dans Mama, on nous tient constamment sur le bout du siège et les scènes où Mama apparaît, sont particulièrement poignantes. Contrairement à la majorité des films d’horreur où l’on rit après avoir sursauté, ici on reste pris au piège dans l’atmosphère du film et le rire ne vient jamais. Mais l’émotion, elle, reste.
Un autre point fascinant, c’est la fin. Bien sûr, je ne la divulguerai pas. Car elle est non seulement étonnante, mais elle est surtout originale et différente de ce qu’on a l’habitude de voir. Je vous suggère donc de braver la température hivernale et d’aller voir ce film qui saura vous captiver. Un rare bon film de genre.
Note : 7.5/10
© 2023 Le petit septième
Une bonne critique ça. J’ai hâte de voir le film. Je voulais aller le voir au ciné, mais vu qu’il y a personne qui voulait venir avec moi, j’ai donc décidé d’attendre chez nous. C’est ce soir que ça se passe 😀