Épisode 3 de 5
Le troisième épisode de la série documentaire Vieillir dans la nature s’intéresse maintenant aux jeux de pouvoir…
Observer deux wapitis massifs entrechoquer leurs bois, c’est être témoin d’une véritable démonstration de puissance. Pour d’autres espèces, telle la marmotte alpine, demeurer au pouvoir est une affaire de famille et d’entraide. Vieillir mène-t-il nécessairement les aînés à renoncer aux rangs sociaux supérieurs durement acquis? Au sein de cet univers, nous portons un regard à la fois approfondi et divertissant sur les défis que doivent relever les individus au pouvoir s’ils veulent le demeurer.
Pouvoir et domination est probablement l’épisode qui m’a le moins plu. Peut-être parce que les jeux de pouvoir m’intéressent moins, ou peut-être parce que les animaux dont on traite m’intéressent moins. Je ne suis pas trop certain. Par contre, ce dont je suis certain c’est que le troisième volet est d’une grande qualité, et que les informations qu’on y donnent sont tout aussi pertinentes que dans les deux épisodes précédents.
Chez les éléphants, la domination est directement en lien avec l’âge; plus un mâle est vieux, plus il est populaire! Les méthodes pour approcher les femelles s’apprennent avec le temps; elles aiment les mâles calmes et respectueux. Les jeunes doivent peaufiner leurs techniques tout en devenant gros et fort. Ils entrent en « musth » une seule fois par année. Nous assistons à ce grand rendez-vous « live »!
Bien que les jeux de pouvoir chez les animaux et les hommes se ressemblent, il y a des différences marquées chez certaines espèces. C’est le cas chez l’éléphant d’Afrique. C’est ce qu’explique Ari A. Cohen ici : « Les animaux qui survivent dans la nature sont les plus forts et les plus sages. Par exemple, un éléphant qui atteint 60 ans est un vrai survivant, béni des dieux. » Et c’est lui qui pourra s’accoupler avec les femelles en premier. Pouvez-vous imaginer la même chose chez l’humain? Ce serait comme si les femmes de 25 ans recherchaient des hommes de 85 ans pour leur faire un enfant…
La marmotte alpine est un petit mammifère qui vit en haute montagne. Le rude hiver impose à l’espèce 6 longs mois d’hibernation profonde par année. Les marmottons ne peuvent survivre sans l’aide de leur famille. Les parents comptent sur l’aide de leurs adolescents pour les aider, cela leur fait économiser leur précieuse énergie. L’avantage pour ces parents; ils retardent ainsi leur processus de vieillissement dans le temps, et en intensité. Mais pour cela, il faut dominer les enfants.
Le jeu de domination se fait, ici, en famille. C’est étrange d’imaginer que, pour garder sa place de chef de famille, l’adulte doit montrer qu’il reste le plus fort à ses propres enfants. Et le pire là-dedans, c’est que si l’adolescent se montre plus fort qu’un des parents, ce dernier devra s’exiler. Et du coup, il est voué à mourir.
La hiérarchie est stricte pour ce bélier des montagnes. Tout a un lien avec la grosseur des cornes! Plus un mâle vieillit chez cette espèce, plus il a de grosses cornes; et les femelles recherchent ce trait pour la reproduction. C’est un signe d’un mâle fort et en santé. En contrepartie, plus un mâle vieillit, plus les risques de mourir de causes naturelles s’accroissent. Pour être le roi de la montagne, il faut être âgé, repousser les adversaires, mais aussi avoir un peu de chance pour éviter les malchances!
Eh oui, dans ce cas-ci, la grosseur compte! Mais dans les faits, c’est une question de génétique. Plus un mouflon a de grosses cornes, plus il est vieux et plus il est fort. Il a donc plus de chances d’engendrer des petits qui seront, eux aussi, forts.
Le wapiti est un cervidé qui doit dépenser une énergie considérable à démontrer sa stature; à chaque année, son panache est à refaire; ce lourd attribut est sa carte de visite et une arme de combat! Le rut automnal annonce les affrontements pour défendre son harem de femelles. Le plus gros en ressort gagnant mais cette victoire a un prix. Il faut parfois payer de sa vie!
En effet, une fois les rudes combats terminés, les gagnants sont parfois si épuisés qu’ils n’ont plus la force de se défendre contre leurs prédateurs. Si la nature est bien faite, j’imagine que ça permet d’équilibrer la quantité de wapitis… Bien que ces animaux ne semblent aucunement dangereux, il suffit de les voir combattre pour leur droit de s’accoupler pour être convaincu qu’ils peuvent être dangereux.
Chez le babouin jaune, le groupe est nécessaire au support de tous et chacun. Mais qui a dit que vivre au sein d’une hiérarchie était agréable? Chez cette espèce, les mâles se dominent entre eux et dominent les femelles mais ces dernières ont aussi leur propre hiérarchie. Dominante ou dominée, il en résulte des drames quotidiens et les avantages de la vie en groupe.
Je ne me tanne pas de voir à quel point les différents types de singes ont des sociétés et des hiérarchies qui ressemblent à celles des humains. En plus, contrairement aux Chimpanzés de l’épisode précédent, les babouins jaunes sont très mignons. Mais leur société est très similaire à celle de leur cousin.
Ce troisième épisode sera diffusé le jeudi 15 juin à 19 h, et sera en rediffusion le vendredi 16 juin à 10 h et le samedi 17 juin à 4 h. À ne pas manquer si vous voulez voir comment s’organise la prise de pouvoir chez certaines espèces animales.
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