La faute à qui?

Chaque fois qu’une tuerie survient, le même débat revient. Le cinéma est-il responsable de ce genre de violence? Donc, encore une fois, dû aux événements de Newtown, le débat refait surface.

Mais le cinéma a-t-il vraiment cette influence sur les personnes? Il est vrai que Hollywood présente régulièrement des films où la violence, non seulement, n’est pas punie, mais parfois même valorisée. Par contre, les gens qui décident de commettre ce genre d’acte ne le font pas dans un but d’imitation, mais dans le but d’attirer l’attention. Ce sont souvent des personnes qui sont passées inaperçues toute leur vie et qui, un jour, décident qu’elles en ont assez. Le but recherché est donc d’être reconnu. Sous cet angle, le cinéma ne peut donc pas être pointé du doigt.

Les vrais coupables, ce sont les médias. Toute l’attention qu’ils donnent au tueur permet à celui-ci d’atteindre son objectif. Lorsque les journaux et la télévision ne cessent de répéter le nom du tueur et de montrer des images de ce qu’il a fait, ils contribuent à son succès. Plus ils en parlent, et plus le tireur aura réussi sa « mission ».

La majorité des films, eux, ne servent qu’à méditer après coup sur de tels actes. Bien sûr, il y aura toujours des producteurs qui réutiliseront la nouvelle pour en faire de l’argent. Mais le cinéma (le vrai) ne le fera pas. On peut par la suite regarder un film comme Elephant (2003), de Gus Van Sant et tenter de comprendre ce qui peut s’être passé lors d’une de ces tueries. Car ce genre de film tente de trouver, ou à tout le moins, de proposer une théorie sur le pourquoi.

On ne peut donc pas tenir pour responsable le septième art de parler et de raconter des histoires en se posant des questions, alors que les bulletins d’informations ne font que nous bombarder d’images violentes, jour après jour. D’ailleurs, lorsque nous regardons un film, nous savons (bien sûr il y a quelques exceptions) qu’il s’agit de fiction. Par contre, en ce qui concerne les nouvelles, il s’agit bien de la réalité. Ce n’est pas un film qui a montré la pendaison de Sadam Hussein en direct, mais bien les bulletins d’informations télévisés. Parfois, les bulletins d’informations vont clairement trop loin.

Alors, si cette violence gratuite représente réellement un problème (je pose ici la question aux gouvernements), commencez donc par regarder ce qui se montre et se dit dans les bulletins de nouvelles avant de vous en prendre au cinéma. D’ailleurs, il est temps que les médias cessent de mentionner le nom de ces fous qui décident de détruire la vie des autres, car ce qu’ils recherchent en posant ces gestes, c’est la reconnaissance. Et c’est exactement ce qu’on leur donne en ce moment.

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