« I hate Rome! »
[Je déteste Rome!]
Aja, un jeune arnaqueur de Mumbai, entame, à la mort de sa mère, un extraordinaire voyage sur les traces du père qu’il n’a jamais connu. Il rencontre l’amour à Paris dans un magasin de meubles suédois, le danger en compagnie de migrants somaliens en Angleterre, la célébrité sur une piste de danse à Rome, l’aventure dans une montgolfière au-dessus de la Méditerranée, et comprend finalement ce qu’est la vraie richesse et qui il souhaite devenir.
Basé sur le roman L’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puértolas, The Extraordinary Journey or the Fakir (L’extraordinaire voyage du fakir), réalisé par Ken Scott, nous balade aux quatre coins du monde dans ce qu’on pourrait appeler une fable moderne. Avec ce « feel good movie », je devrai maintenant accepter le fait que j’ai vraiment aimé un film de Ken Scott.
Oui, j’ai adoré ce film. Et pourtant, il y a une chose qui m’a vraiment déplu. Certains diront que ce n’est pas important. Mais, pour moi – et je sais que plusieurs de mes collègues seront d’accord –, c’est inacceptable que tout le monde parle anglais, qu’il vive en Inde, en France, en Angleterre, ou encore en Italie. Deux Italiens, ou deux Français ne se parleraient jamais, JAMAIS, en anglais lorsqu’ils sont seuls.
Un détail, peut-être, puisque nous sommes dans un univers de fable. Mais puisqu’on utilise les vrais noms de pays et qu’on nomme les vrais peuples, il est inadmissible, en terme de logique, d’utiliser une seule langue à travers le monde.
Au cours de son voyage, Aja rencontre de nombreux personnages qui ne sont que de passage. Il fallait donc les rendre mémorables. Et, pour ce faire, de grands acteurs issus des pays qu’on traverse ont été sélectionnés pour remplir ces rôles importants. On voit passer, entre autres, Bérénice Bejo et Gérard Jugnot.
De plus, d’un pays à l’autre, le le réalisateur a opté pour varier les styles. Ainsi, la séquence en Angleterre se déroule sur le ton de l’humour noire, alors que les séquences parisiennes sont teintées d’un doux romantisme.
Et je ne peux passer sous silence les deux superbes scènes de danses. La complicité entre Bejo et Dhanush est, d’ailleurs, splendide. Je déteste le cinéma de Bollywood. Mais cette séquence, sortie de nulle part, m’a séduit.
The Extraordinary Journey or the Fakir est un feel good movie qui arrive juste à temps pour l’été (je sais c’est drôle comme le hasard fait bien les choses). Ceci dit, mis à part la langue, ce film a tout pour plaire : l’histoire d’amour, l’histoire du pauvre qui va s’en sortir, l’histoire de la reconquête, l’histoire qui fait réfléchir…
Un bon moment à passer seul, en amoureux, ou en famille!
Note : 7.5/10
Visionnez la bande-annonce :
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