Nous voici à la fin de la deuxième semaine du festival Pleins Écrans. C’est aussi la deuxième série de films en compétitions dans la catégorie des films québécois.
Cette fois-ci, je vous parle de 4 d’entre eux.
Triptyque de vidéos d’art érotique filmé uniquement à l’aide d’un drone.
Il existe, au Québec, du cinéma expérimental de qualité. On en voit peu, malheureusement, mais en voici un qui vaut le détour. Scopique nous plonge dans l’intimité de 3 protagonistes, narré par de réels témoignages abordant la sexualité. Les images et les histoires n’ont rien à voir, à part le thème de la sexualité et du voyeurisme. Les 3 témoignages sont vraiment intéressants de par leur réalisme et leur côté “à contre-exemple ” : une fille qui est heureuse d’avoir eu une baise d’un soir avec un pur inconnu, un gars qui rate une occasion de trip à trois et une femme âgée qui raconte ses premiers moments amoureux avec celui qui deviendra l’homme de sa vie.
Alexa-Jeanne Dubé, que je connaissais et admirais en tant qu’actrice, nous offre avec ce court métrage, un régal autant pour les oreilles que pour les yeux.
Un court métrage sur l’amour qui flétrit.
Fleurs: Between Us Two est un court métrage expérimental qui ouvre une fenêtre sur une relation qui a mal tourné. Narré par le jeune homme qui prépare une rupture tragique par le biais d’un cadeau inattendu.
C’est le genre de film qui me laisse perplexe. Ai-je aimé? Ai-je détesté? Une chose est sûr, je ne suis pas resté indifférent à ce film aux allures de publication de vengeance que l’on pourrait imaginer publier sur les réseaux sociaux. Un film intéressant et qui, en tant que film expérimental, vaut la peine d’être vu. Car s’il ne laisse pas indifférent, ça veut dire qu’il y a quelque chose là…
Confrontée à la mesquinerie de ses concurrentes, Camélia, une escorte au passé trouble, tente de faire sa place dans un salon de massage érotique.
L’industrie du sexe est un milieu très compétitif, c’est connu. Mais comment ça se passe au juste. Dans Vétérane, on découvre les coulisses d’un salon de massage érotique – ces lieux illégaux dont on peut trouver l’adresse sur Canada 411 et sur Google. Comment être relaxe dans un endroit où le client choisit et qu’il y a plein de filles plus jeunes et plus nouvelles. Le tout dans un monde où la “femme parfaite” a 18 ans…
Le court métrage de Pier-Philippe Chevigny nous donne une réponse.
Un matin de vacances scolaires, Abel décide de prendre les choses en main pour régler les problèmes financiers de ses parents.
Je connaissais Adib Alkhalidey l’humoriste. Mais le réalisateur, non. Je dois avouer que j’étais curieux de voir ce qu’il valait derrière la caméra. Je ne m’attendais pas à grand-chose. Mais je dois avouer que Va jouer dehors est vraiment très bon. On imagine souvent qu’une vedette qui obtient du financement l’a parce qu’il a un nom et que ce n’est pas mérité. Hé bien ici, c’est totalement mérité.
Un film sur la dure vie des enfants de familles pauvres. Un film qui nous fait rire jusqu’à ce qu’on réalise que ça n’a rien de drôle. Le scénario et les dialogues sont superbement écrits. Non seulement on montre ce que c’est que d’être pauvre, mais on critique, au passage, la religion, l’honneur, les désirs et l’éthique. Tout ça dans un film de 17 minutes qui reste, malgré tout, léger.
Bravo!
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L’édition 2018 de Pleins Écrans se termine. J’ai eu l’occasion de regarder, entre autres, 7 films québécois. Et je dois dire que notre cinéma est riche. Oui, nous avons des créateurs de grand talent, et pas seulement dans le long métrage.
Bravo aux gens qui sélectionnent les films!
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