Nous vivons dans un monde où l’image de soi est devenue une obsession et où nous ne pouvons plus ignorer le rôle que la médecine et la science jouent dans notre quête de beauté et de jeunesse. À travers des histoires de femmes et d’hommes qui choisissent d’avoir recours aux interventions esthétiques, de témoignages de médecins et de chirurgiens, ainsi que d’entretiens éclairés avec des experts de domaines connexes, Corps à la carte dresse un portrait saisissant d’une industrie qui est en croissance ici comme partout dans le monde.
Corps à la carte sera, le 13 octobre 2018, le premier documentaire présenté dans le cadre de la nouvelle émission Doc humanité sur Ici Radio-Canada. Jean-Simon Chartier y explore l’univers de la médecine esthétique.
Lorsqu’il est question de chirurgies esthétiques, tout le monde a ses préjugés, favorables ou défavorables. Si certaines personnes plaident la liberté de faire ce qu’elles souhaitent de leur corps, d’autres diront qu’il ne s’agit plus de libertés, mais plutôt d’un effet d’entraînement, d’une pression sociétale, d’un désir d’atteindre la perfection (qui n’est pas de ce monde).
Dans Corps à la carte, Jean-Simon Chartier présente différentes personnes : certaines ont subi des chirurgies, d’autres les pratiquent, d’autres les documentent d’un point vue historique ou sociologique. Et le film est fait sans jugement. On expose des idées, des faits, des désirs.
Saviez-vous que c‘est avec la Première Guerre mondiale que la chirurgie plastique reconstructive prendra réellement son envol? Les chirurgies maxillo-faciales se sont alors répandues afin de venir en aide aux soldats défigurés, appelés les « gueules cassées ».
On nous présente ainsi une véritable industrie de la beauté et différents protagonistes qui y gravitent.
On rencontre notamment Rosemonde Gingras, une attachée de presse depuis plus de 20 ans qui s’apprête à subir une rhinoplastie; Marie-Claude Bourbonnais, une cosplayer internationale qui a façonné son corps pour en faire une marque de commerce; Dre Geneviève Blackburn, propriétaire d’une clinique privée de médecine esthétique; et Josette Stanké, qui a fondé le Centre d’Études Esthétiques dans les années 60 afin de permettre à une nouvelle génération de femmes de prendre soin d’elles.
Mais contrairement à ce que l’on peut croire, de plus en plus d’hommes subissent également différentes interventions. Quelques hommes auront d’ailleurs des injections de botox. Et on ne manque pas de nous présenter Dr Miami, un chirurgien plastique extrêmement populaire (le temps d’attente pour une intervention avec lui ne se compte pas en mois, mais en années) qui diffuse en direct ses chirurgies sur les médias sociaux. Incroyable, non?!
En complément au documentaire, le site Radio-Canada propose une incursion interactive dans l’univers des interventions esthétiques. Chaque visiteur choisit un avatar et débute le parcours qui lui permet de mesurer ses connaissances et sa tolérance aux différentes interventions offertes : produits injectables, chirurgie au visage, des seins et des fesses, de la graisse, et modification des organes génitaux externes. Il pourra ainsi déterminer ou non son désir d’effectuer des interventions « à la carte » sur son avatar.
Personnellement, je n’ai rien contre les interventions esthétiques, tant que cela ne crée pas une dépendance. Il est difficile de juger des raisons de ceux qui y ont recours. Il faut simplement rester prudent devant la force d’attraction de cette industrie. Et peut-être mieux éduquer les gens, en ce sens qu’il n’existe pas qu’un seul et même modèle de beauté.
Mais, si l’on vous offrait une chirurgie ou intervention de votre choix, accepteriez-vous et que changeriez-vous?
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