« — What’s with the grass?
— Trying to keep the value of the property up. Going around, painting all the dead lawn green… »
[— C’est quoi l’affaire avec le gazon?
— Ils essaient de conserver la valeur de leur propriété. Et lui il se promène dans le quartier et peint le gazon en vert.]
Cassie (Rosemarie DeWitt) est une agente immobilière et une mère célibataire qui luttent pour réussir à garder la tête hors de l’eau pendant la crise immobilière de 2009. Ses problèmes s’aggravent lorsque Sonny (Danny McBride), un client mécontent, affronte violemment le patron de Cassie et le tue par accident. Il kidnappe ensuite Cassie – et il enchainera les décisions outrageusement mauvaises et sanglantes les unes après les autres.
Situé dans un coin de l’Arizona qui semble surréel, Arizona, de Jonathan Watson, est une comédie noire dans laquelle les morts s’accumulent. Mettant en scène un univers qui rappelle étrangement celui des frères Coen, ce long métrage a été présenté à Fantasia le mois dernier et il arrive enfin en salles.
Je ne connais pas vraiment l’Arizona. Je ne sais pas trop comment s’est construit cet état. Ce que je sais, c’est qu’une grande partie de l’état est un désert qui a été transformé pour être habité.
Ici, les développements d’habitation sont séparés par des sections plutôt désertiques et par des autoroutes qui les relient. Chaque petit développement ressemble à une mini-ville où il n’y a qu’une seule entrée. Cette ville est entourée de palissades de briques rouges. C’est laid et ce n’est très certainement pas un endroit où l’homme aurait dû construire des quartiers dans lesquels toutes les maisons se ressemblent. Et comme l’histoire se déroule en pleine crise de l’habitation, la majorité de ces grosses maisons sont inhabitées, leurs propriétaires ayant fui ou s’étant suicidés…
Oui, Arizona se déroule dans un univers réel, mais totalement surréel.
Les personnages sont vraiment amusants à regarder évoluer. Tout le monde est divorcé, tout le monde se déteste un peu. Tout le monde est dans le rouge. Et tout le monde est prêt à tout pour arriver à ses fins…
Mais Sonny est complètement cinglé. Après avoir tué son agent d’immeuble de façon accidentelle (en le poussant du 2e étage), il réalise que Cassie a tout vu. Mais Sonny n’est pas un tueur. Alors que faire? Il fait la seule chose logique J : kidnapper Cassie afin de lui faire comprendre qu’il est un gentil dont on a abusé afin qu’elle soit compatissante et qu’elle ne le dénonce pas. Oui, Sonny est une bonne personne. Il a juste le tempérament un peu chaud. Et les morts qui s’accumulent, ce n’est certainement pas de sa faute. Quoique…
Les choses sont complètement hors de contrôle dans cette comédie d’action explosive. Et on reconnait le même genre d’univers que l’on voit dans les films des frères Coen. À quelques détails près.
Les dialogues sont amusants et les acteurs sont bons. Le build up et les situations comiques sont vraiment très bien placés. Par contre, le dénouement n’est pas tout à fait à la hauteur des attentes.
Donc, si vous avez envie d’une bonne comédie noire et que vous avez vu tous les Coen, Arizona risque fortement de vous plaire. Malgré quelques faiblesses, j’ai vraiment adoré!
Note : 7.5/10
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