L’école buissonnière – Heureux qui comme Ulysse… ou Paul à l’école de la vie

L'école buissonnière - afficheJe vais vous parler d’un grand film. L’école buissonnière raconte le parcours du jeune Paul (Jean Scandel) qui est cueilli bien malgré elle par Célestine (Valerie Karsenti) dans un orphelinat du Paris de 1927. Paul a 12 ans et est un jeune assez caractériel. Il a vécu à la dure son séjour à l’orphelinat qu’il nommera prison plus tard.

École buissonnière - Célestine
Célestine

Il se retrouve dans sa famille d’accueil composée de Célestine et de Borel (Éric Elmosnino), le garde-chasse du grand domaine de Monsieur le Conte (François Berleand).

L’aventure de Paul commence là où il va découvrir la vie des adultes, de leurs travers et de leurs valeurs de par sa rencontre incontournable avec Totoche (François Cluzet), le braconnier sympathique du domaine qui va tout lui apprendre, à pêcher, à chasser et à apprécier la nature.

Le film de Nicolas Vanier nous en met plein la vue de nature, d’animaux sauvages, de mesquineries humaines, mais aussi de cette tendresse rude et vraie des années 1920.

École buissonnière - Paul et ses amis
Paul et ceux qui l’aiment

Tous les éléments sont réunis pour une grande œuvre : des gitans, un château, un Conte, l’adultère, l’amitié et l’attachement irrésistible de tous les personnages pour le petit Paul.

Je pense que ce film se compare très aisément et arrive même à dépasser les Manon des sources ou La gloire de mon père de Pagnol qui sont du même style.

L'école buissonière - Cluzet en Totoche
Totoche

Une œuvre très achevée, des acteurs extraordinaires comme Cluzet qui fait un Totoche mémorable, une Célestine fort sympathique et attachante et surtout un Paul qui nous tire les larmes par son jeu si touchant. Le garçon apprend davantage du monde anarchique du braconnier que de la loi et l’ordre de sa nouvelle famille.

Heureux qui comme Ulysse et comme Paul qui fait ce formidable voyage de l’apprentissage de la vie par sa grande curiosité, sa naïveté et sa recherche de justice. Il demande à Célestine : « Quand on est mort on va où? » « Au ciel… » qu’elle lui répond. « Alors pourquoi on les enterre? » Paul est un séducteur par sa candeur et son intelligence.

On aurait voulu que L’école buissonnière dure une heure de plus tellement c’est du bonheur à regarder et à écouter.

Un film à voir, un incontournable!

Note : 9.5/10

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