Top 5 2025 - Samuel - Une

TOP 4 2025 — 1 de moins 10 de retrouvés | Samuël

Savoir ce que l’on veut

Mais qu’entends-je, que vois-je? Que sont ces guirlandes et ces lumières colorées accompagnées de ces cantiques enchantés? Est-ce toi Frank Sinatra ainsi que la Fée des étoiles qu’est Mariah Carey? On est prêt à se donner ce qu’il y a de plus important : l’amour… « All I want for Christmas is You ». 

Hé non, c’est seulement dans ma tête (et mon cœur). Faut dire que le temps des fêtes ne revêt plus beaucoup ces belles valeurs, car malgré le froid qui s’installe, on préfère s’en dénuder. La vie est assez difficile comme ça qu’on se dit. En même temps, c’est pas mal évident que si on décide de jouer à un jeu ennuyant tous les jours en se disant que ça vaut la peine de donner à quelqu’un d’autre un haut pointage en espérant qu’un jour on nous ré-attribue la valeur du fruit de nos propres efforts, ça va vite finir par devenir lassant (une analogie sur le travail dans le monde capitaliste, si jamais c’était pas clair pour tout le monde). Ce qui m’étonne toujours par exemple est l’aptitude des êtres humains à se maintenir dans des schèmes de pensées qui leur sont néfastes plutôt que de tenter d’améliorer leurs conditions. Y’a toujours pire ailleurs quand on suit la loi du moindre effort.

Peut-on croire que nous en sommes déjà rendus à la fin de notre premier quart de siècle de ce second millénaire et… hey? Je n’avais jamais réellement pris le temps de m’y attarder, mais… pourquoi écrit-on « seconde » et pas « segonde »; ou pourquoi pas le prononcer « ce con »?… Ah. Décidément, la langue française à bien beau vouloir prendre des résolutions pour être plus inclusives, elle ne fait plus des pieds et des mains pour être précise ou avoir du sens.

Bref, le monde change, certes, mais que faisons-nous pour continuer d’exister à travers ce tumulte constant qui pourrait un jour nous élever au-delà d’un simple salut éternel octroyé en l’honneur d’une personne morte pour nos péchés? On nous dit trop souvent : « À quoi bon? De toute façon, tout à déjà été fait », non? Selon moi, nous avons plus que jamais l’opportunité de nous réaliser non seulement en tant qu’individu, mais également en tant qu’espèce. L’humain continue d’évoluer et d’accomplir de grandes choses, il faut simplement cesser de focaliser sur les étoiles au-dessus de notre tête et marquer Mars d’un X pour ainsi revenir un peu plus au sol que nous foulons de nos pieds.

2025 n’a peut-être pas été la plus grande année côté cépage cinématographique, mais heureusement quelques-unes de ces concoctions réussirent tout de même à se démarquer. Dans un monde où l’information afflue à tous les niveaux, sans jamais offrir de repos, il faut savoir perfectionner notre habileté à filtrer cette dernière; le mot d’ordre est la pertinence de celles-ci. Ce ne sont pas nécessairement tous des films « cool » comme on dit, mais selon moi on est balèze quand on est authentique, conséquent et pertinent. Les tendances peuvent évidemment orienter le regard de la foule, toutefois ce n’est selon moi pas ça l’important. Soyons francs, sont-ce vraiment les cadeaux que l’on apprécie à Noël?

Alors, voici, sans plus attendre, ce que vous vouliez tous pour Noël : Mon TOP 4 de l’année 2025!

Amour Apocalypse

Adam a quarante-cinq ans et il est propriétaire d’un chenil. C’est un homme profondément bon et généreux. Via la ligne de soutien technique d’une lampe de luminothérapie dont il vient de faire l’acquisition afin d’améliorer sa santé mentale et de gérer son hypersensibilité, il fait la connaissance de Tina, une préposée au service à la clientèle à la voix douce. À partir de ce moment, tout est bouleversé : des comètes tombent du ciel, des chiens sont libérés, des pneus sont crevés. La terre tremble et les cœurs explosent. Ils sont amoureux.

Amour Apocalypse - Mantrat menteur

Anne Émond offre un récit qui oscille entre le commun et l’extraordinaire avec une élégance et une expertise sans pareil. Patrick Hivon et Piper Perabo sont tout simplement excellents, l’imagerie est sensationnelle. Un film que j’ai adoré parce qu’il montre qu’il y a du grand dans les petites choses et que c’est ça qui est beau dans la vie.

Vous pouvez aussi consulter mon article ici pour plus de détails.

Bring Her Back

Pour chaque nouveauté qui fait les manchettes, il y en a toujours au moins une qui reste tapie dans l’ombre et passe inaperçue. Bring Her Back a dépassé toutes mes attentes en ce qui a trait au film d’horreur. Moi qui croyais avoir tout vu, j’ai été profondément marqué par l’imagerie et la narrative qui m’ont trimballé un peu dans tous les sens, mais dans le bon sens (même si techniquement c’est plutôt des mauvaises choses qui se passent là-dedans). 

Bring her back

Le suspense est selon moi un élément indispensable des films d’horreur si l’on veut instiguer la peur dans son spectatorat autrement qu’avec des sursauts bidons. Danny et Michael Philippou ont su réinventer le genre alors que j’étais persuadé que le tour de la question avait été fait. J’aimerais donner plus de détails, mais plus je fais de la critique, plus il me semble dommage de devoir divulgâcher une bonne histoire qui vaut la peine d’être écoutée. 

Piper et Andy, interprétés par Sora Wong et Billy Barratt, sont transférés dans une famille d’accueil après que leur père aie succombé à un anévrisme. Andy à bientôt 18 ans et Piper attend sa majorité pour partir vivre entre frère et sœur. Le seul hic, Piper est aveugle et demande une attention particulière. Entre en scène Sally Hawkins dans le rôle de Laura, leur nouvelle mère adoptive et de son enfant Oliver, interprété par Jonah Wren Phillips, un garçon… particulier. 

C’est le plus que je peux dire, parce que par la suite ça devient difficile à expliquer. Ah oui, c’est vrai. Le film débute sur une scène de rituel satanique vraiment horrible enregistrée avec une caméra dont la qualité est semblable à celle de Blair Witch Project. Et oui, vous m’avez bien lu, Sally Hawkins… Vous savez, celle qui a joué une villageoise dans Star Wars Episode I, non? En tout cas, j’ai préféré sa performance à celle de Hugh Grant dans Heretic. Bring Her Back est un film à voir absolument pour tout fanatique du genre qui cherche un nouveau classique.  

Creation of the Gods : Part II Demon force

En 2023, j’ai fait la découverte du film Creation of the Gods : Part I Kingdom of Storms et j’en suis éperdu. C’était une joie pour moi de laisser aller mon imagination dans un univers inexploré. Je connais bien sûr les histoires de La Pérégrination vers l’ouest qui est à ne pas confondre avec la production sino-canadienne, L’Épopée vers l’ouest, basé sur l’oeuvre de Wu Cheng’en (l’auteur original né en 1500 AD) qui est passée sur les ondes de Télétoon en 2000. De quoi, ça vous dit rien? C’est bizarre quand même comment tout ce que le Canada à fait est toujours inexplicablement oublié? Salut l’ONF, Radio-Canada et cie… Une chance qu’il y a des Youtubers qui font le travail de conserver ce que le Canada à fait sans demander une maudite cenne.

Creation of the Gods 2- Deng Chanyu (Nashi) - Entre yin et yang

Bref, cette année, c’était la suite de mon nouveau Lord of the Ring, alors que paraissait le deuxième volet de la série Creation of the Gods. La seconde partie, intitulée Demon Force, continue d’époustoufler par son originalité et ses revirements de situation inattendus. Sérieusement, à chaque fois que je croyais m’ennuyer quelque chose venait soutenir le rythme que ce soit à l’aide d’une image, une phrase, une scène d’action, de fête ou de démence. Tout y est. 

Vous pouvez aussi consulter mon article ici, pour plus de détails.

The Long Walk

Un autre film adapté d’une nouvelle de Stephen King, publié en 1979 (sérieusement, combien de mots peut-on écrire dans une seule vie?), qui m’a laissé sur le K.O. Une puissante analogie sur l’illogisme de la guerre, du sordide de la mort et du sacrifice pour une nation désensibilisée à la souffrance des individus qui la composent. Comment peut-on avoir foi en un État qui traite sa population comme du bétail?

The long walk

Francis Lawrence réalise une œuvre puissante qui traverse l’âme telle une rafale de balles. L’innocence est confrontée à la dure réalité dans une Amérique dystopique plus proche de Mad Max que de 1981. Elle est incarnée par 50 jeunes qui traversent le pays à pied sans jamais avoir le droit de s’arrêter, ni pour dormir ni pour faire leurs besoins ni pour manger. Tout doit se faire à une vitesse constante de 5 km/h minimum. 

Cooper Hoffman et David Jonsson forment un puissant duo en incarnant avec brio les protagonistes Raymond et Peter, portant respectivement les numéros 47 et 23. Accompagnés par une myriade de bons jeunes acteurs, ils traversent vents et marées sous le regard inébranlable du Major interprété par nul autre que Mark Hamill.

Un film classé horreur, mais qui à mon sens ressemble davantage à un suspense de guerre viscéral. L’expérience est incroyable. Il n’en tient qu’à vous de voir si vous pourrez supporter d’entreprendre The Long Walk jusqu’au bout.

Prix Cul-de-sac

L’imaginaire est de moins en moins diversifié. On veut des voyages dans l’espace, on vous met Star Wars. Ça manque de suspense, dites Alien ou Predator. Des chevaliers? On a Game of Thrones ou Lord of the Ring. Et ne me parlez pas des superhéros! Jadis, c’était le genre de médium dans lequel les auteurs et les créateurs de tous les milieux pouvaient étaler leurs talents à la face du monde. Maintenant, qu’on pense à DC ou à Marvel ça passe par un seul homme nommé James Gunn.

En ce sens, Superman 2025 est probablement l’une des plus grosses pertes de temps et d’argent de l’année. L’industrie du cinéma nous montre qu’elle n’a pas à plaire pour être rentable. On a qu’à avoir un certain nombre de suiveux et le tour est joué. 

Les gens qui me connaissent savent que j’ai toujours été un fan invétéré de Superman. J’ai appris beaucoup à regarder un être invincible être capable de souffrir et que ce n’est pas la force qui donne raison. Cependant, ce que Superman a pu représenter dans ma vie est depuis longtemps révolu. Les meilleures choses que DC comics a pu produire niveau cinématographique se regroupent majoritairement autour de l’animation entre 1990 et 2010.

Les nouvelles tendances, ce qui est à la mode, le fait sur mesure prêt-à-porter et à jeter, on croirait entendre les signes de la 11e plaie d’Égypte. On a perverti tout ce qui existe pour le transformer en une version « nouvelle et améliorée ». Résultats? Lex Luthor est un petit prince pédant sans envergure, Clark Kent est aussi brillant qu’une botte de foin, Lois Lane est méchante et Jimmy Olsen est soudainement le tombeur de ces dames. James Gunn démontre ici que sa recette à une limite et elle fut atteinte en 2014 avec Guardians of the Galaxy et The Suicide Squad en 2021… difficile de faire pire que la version de 2016.

Si vous voulez (mâcher d’la gomme)  vous faire plaisir en 2026, allez écouter les dessins animés de DC comics. Il y en a une liste longue comme mon bras. Faites vite avant que les échanges et les fusions d’entreprises ne finissent par faire disparaître tout ça. On l’a vu avec une partie de l’héritage culturel canadien autour de 1950 comme quoi la préservation de la connaissance et la culture est aussi importante que son avancée. 

Et pour les autres?

Ma liste aurait pu être bien différente si j’avais vu TOUS les films de cette année, mais j’aurai bien évidemment beaucoup d’œuvres à rattraper. C’est quand même incroyable le nombre de productions qui nous balancent des courts, moyens et longs métrages chaque année, en plus des animations et des séries. Comment peut-on vraiment suivre? Je ne vais quand même pas commencer à faire des visionnements en turbo accéléré 24 heures sur 24 pour tout voir, voyons. 

À un certain moment, on fait des choix. Il y a beaucoup de poissons dans l’océan, peut-être, mais ce n’est pas une raison pour tous les pêchés. « Dans le doute », comme le disait le père Noël des Geeks, Gandalf, « il faut toujours suivre son flair ». Ça ne sert à rien de se précipiter dans tous les sens pour ne rien manquer. On va toujours manquer quelque chose, on ne peut pas compresser le temps pour accumuler plus d’expériences de vie plus vite. Alors, on apprend à choisir comment on profite du temps qui nous est imparti. 

C’est ce que je souhaite pour 2026 : plus de paix, plus d’harmonie, plus d’entraide… prendre le temps, pour soi ou pour les autres, mais le prendre à la place de le perdre. Je crois en vous, cher lectorat. 

À l’année prochaine! 

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