INFLUENCERS - Une

Influencers – Ne pas répondre à LA question | Shudder Original

« You don’t get lonely, traveling all alone? It seems risky. Nobody really knows where you are. »
[Tu ne te sens pas seule en voyageant toute seule? Ça paraît risqué. Personne ne sait vraiment où on est.]

Influencers - Affiche

Dans la campagne ensoleillée du sud de la France, CW (Cassandra Naud) mène une vie paisible et idyllique avec sa compagne Diane (Lisa Delamar), dissimulant une sombre obsession pour le meurtre et l’usurpation d’identité. Lors d’une escapade pour leur anniversaire, elles croisent le chemin de Charlotte (Georgina Campbell), une influenceuse audacieuse et séduisante dont la curiosité devient vite intrusive. Lorsque CW cède à une impulsion violente, les conséquences lui échappent, et tandis que Diane commence à soupçonner la vérité, la vie soigneusement construite de CW menace de s’effondrer.

Avec Influencers, Kurtis David Harder offre une suite à Influencer (pas de « s ») qui oublie de répondre à la question la plus essentielle… Il propose tout de même un divertissement réussi qui imagine ce que l’IA pourrait devenir. 

Manque de réalisme et d’explications

Juste avant de regarder Influencers, j’ai pu regarder Influencer, le premier volet. Et comme c’est généralement le cas, le premier surpasse la suite. Ce n’est pas que le deuxième n’est pas agréable ou surprenant, mais plutôt qu’il y a de grands manques au niveau du réalisme (ou de la crédibilité, si on veut) et des explications donnant un sens à l’histoire. 

INFLUENCERS - Manque de réalisme
CW (Cassandra Naud)

Vu la finale du premier film, on se serait attendu à des explications sur le retour de CW. Oui, le spectateur peut supposer certaines choses, mais vu la situation dans laquelle elle se retrouve, quelques explications auraient été un bon ajout au deuxième film. Surtout que la manière dont Influencers est construit, le spectateur reste dans une incertitude, au début du film, à savoir à quel moment se passe l’histoire. 

On a aussi l’impression que tout est trop facile. Il n’y a donc pas de policiers qui s’intéressent à ces disparitions? C’est un point qui me dérangeait un peu dans le premier, mais je me disais qu’en Thaïlande, la disparition d’un influenceur étranger n’était possiblement pas une priorité. Ça pouvait s’accepter. Mais en France, c’est moins crédible. 

Des peurs bien actuelles

Le manque de crédibilité s’étire dans le volet technologique. C’est, encore une fois, la trop grande facilité avec laquelle CW utilise la technologie pour berner les gens qui passe mal. Oui, certaines technologies existent. Et oui, je comprends que le réalisateur s’amuse à imaginer ce que les technologies d’IA seront dans un an ou deux. Mais ce qu’on nous montre est beaucoup trop simple. Ça me rappelle ces films des années 1990 où on voyait une personne complètement déjouer un puissant système de sécurité en tapant quelques mots sur un écran noir. C’est plus complexe que ça. Et même s’il est normal de simplifier les choses dans un film, parfois on simplifie beaucoup trop. C’est le cas ici avec les technologies utilisées. 

INFLUENCERS - Des peurs bien actuelles

Cela étant dit, c’est intéressant de voir comment les films de ce genre s’inspirent des peurs réelles des temps où ils sont faits. Si le Japon s’est inspiré de la peur de la bombe nucléaire pour inventer Godzilla, Kurtis David Harder s’inspire de l’arrivée de l’intelligence artificielle et du manque de connaissances qu’on en a pour créer un sentiment de peur chez le spectateur. 

On voit de plus en plus de fraudes par téléphone avec l’utilisation de voix générées par IA. Le réalisateur pousse un peu plus loin en utilisant non seulement la voix, mais aussi le remplacement de visage. Cette technologie est bien réelle et fonctionne très bien. Et c’est accessible à n’importe qui possédant un peu d’expérience avec les technologies numériques. Mais le live fait partie du côté fiction de l’œuvre. Mais pour combien de temps encore? C’est là que le réalisateur joue avec les peurs actuelles. Quand serons-nous inquiets en parlant avec un proche par vidéo? Peut-être que ça arrivera bientôt. Ou pas… Mais l’idée est bonne dans un film. 

Un peu plus… 

Si dans le premier film on avait tendance à aimer CW et presque à vouloir la voir réussir, dans le deuxième on perd ça. Et c’est malheureux, car les autres personnages ne sont pas si faciles à aimer. Honnêtement, il y a quelque chose de satisfaisant à voir des influenceurs sans scrupules se faire tuer. Je sais, c’est terrible à dire. Mais une grande partie de ces gens sont des vermines prêtes à n’importe quoi pour faire la piastre. 

INFLUENCERS - Un peu plus
Diane (Lisa Delamar) et CW

Le réalisateur a aussi eu la bonne idée d’inclure des masculinistes dans son film. Vous savez ces hommes qui dénigrent les femmes et disent ouvertement qu’elles sont des êtres inférieurs? On aurait pu pousser plus loin ce volet, mais de l’introduire ainsi est une bonne idée. On a le loisir de trouver ces gens pathétiques, et c’est bien. 

En fin de compte, Influencers reste un film plaisant à regarder. Un petit thriller divertissant qui devrait plaire à un large public.

Bande-annonce  

Fiche technique

Titre original
Influencers
Durée
110 minutes
Année
2025
Pays
tats-Unis / Canada
Réalisateur
Kurtis David Harder
Scénario
Kurtis David Harder
Note
6 /10

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Fiche technique

Titre original
Influencers
Durée
110 minutes
Année
2025
Pays
tats-Unis / Canada
Réalisateur
Kurtis David Harder
Scénario
Kurtis David Harder
Note
6 /10

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