「シューフンの SNS 見て。ちょっと心配で。」
[Regarde les réseaux sociaux de Shufen. Je suis un peu inquiète.]
Riko (Yukino Kaizu), 25 ans, réceptionniste dans un salon branché de la ville, mène une vie paisible en ville, partageant un appartement avec son amie Airi. Un jour, Riko remarque des changements étranges dans les publications de son amie taïwanaise Shufen sur les réseaux sociaux, qui commence à publier des vidéos énigmatiques. Au même moment, un corps défiguré s’échoue à Taïwan. Riko, dont les tentatives pour contacter Shufen échouent, fait équipe avec son ex-petit ami Jiahao (Yu) pour enquêter, et découvre que Shufen est décédée six mois auparavant. Cependant, ses réseaux sociaux continuent de publier des messages inquiétants. Bientôt, des phénomènes surnaturels empoisonnent Riko et Airi, entraînant la mort atroce d’Airi. Désespérée de trouver des réponses, Riko se rend à Taïwan avec Jiahao et Huijun, la sœur de Shufen, pour découvrir la terrifiante vérité.
Avec The Curse (ザ・カース), Kenichi Ugana propose un film qui mélange horreur et mystère, avec une touche de comédie. Et un voyage qui vous mènera du Japon aux profondeurs de Taïwan.
Kenichi Ugana est un de mes réalisateurs préférés. Ses films sont divertissants, tordus et généralement très originaux. Il est un des rares réalisateurs qui réussissent à me séduire en faisant du cinéma de divertissement. Et il aime toujours ajouter une petite touche de fluides corporels qui dégoulinent à souhait.
The Curse ne fait pas exception. Dès la première scène, on assiste à ce qu’on veut. Une femme se fait happer par un camion et se fait trainer sur la chaussée, coincé entre le pneu et la carrosserie, jusqu’à ce que le cou cède et que le corps se retrouve sur la chaussée. L’ambiance est mise. Ce sera sanglant et effrayant.
Le premier tiers du film offre une ambiance de film d’horreur franchement réussie. On est au fond de notre siège et on ne laisse pas nos pieds dépasser. Mais après, le film se transforme plutôt en une sorte d’enquête pour se terminer en un genre de comédie d’horreur. C’est probablement la principale faiblesse du film. L’ambiance d’horreur est tellement bonne au début que de dévier vers un autre genre est décevant. J’aurais vraiment préféré que le réalisateur poursuive dans cette ambiance.
Mais au final, ça reste divertissant, et la partie de l’enquête à Taïwan reste poignante. Et la fin surprend, ce qui est toujours bon aussi.
Ce qui m’a dérangé dans ce nouveau long métrage de Kenichi Ugana, c’est qu’il y a beaucoup trop de trucs qui semblent avoir été oubliés en court de route. Par exemple, la femme qui meurt au début, qui est-elle? Pourquoi assiste-t-on à sa mort? La scène est vraiment cool. Mais, elle sert à quoi?
Je ne vais évidemment pas vendre le punch de la fin, mais un des personnages semblent avoir été simplement oublié lors de cette scène. Elle est là, et pour une raison X, elle semble ne plus être prise en compte. Pas morte, pas partie, mais on ne la voit plus.
Tout au long du film, il y a des petites choses comme ça qui ne sont pas tout à fait… complètes. Malgré le fait que les scènes sont toujours plaisantes et divertissantes, on reste avec un sentiment de manque. Quelque chose ne marche pas totalement…
Le réalisateur japonais est maître dans la création d’un film avec de petits budgets. Celui-ci ne fait pas exception. Et soyons clair, le plaisir est au rendez-vous et je vous conseille vivement d’aller le voir. Mais il ne faut pas s’attendre à un grand film.
Ugana a offert des œuvres de plus haut niveau. Mais comme toujours, ses films valent le détour.
Avec The Curse, vous aurez un bon film de malédiction effrayante, de personnages trippants et de petites frayeurs.
The Curse est présenté au FNC les 14 et 15 octobre 2025.
Bande-annonce
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