
« Whenever I see you, I hear the shutter click. »
[Chaque fois que je te vois, j’entends l’obturateur de la caméra qui clique.]

Élève dans un lycée, la jeune Summer est en deuil de son père. Ensemble, ils partageaient une passion pour la photographie. Lorsqu’elle devient fascinée par Yeonwoo, une star de l’équipe féminine de football de son école, et qu’elle décide spontanément de prendre cette dernière en photo, la vie de Summer bascule.
Malgré une prémisse intéressante, Summer’s camera échoue à venir nous chercher droit au cœur, donnant ainsi un résultat plutôt ordinaire.
Je me dois de soulever le jeu d’acteur de la jeune qui interprète Summer.

Elle est délicate et subtile dans son interprétation, jouant avec les détails et les pauses. Elle donne vie à son personnage à travers une belle légèreté.
En ce qui a trait au montage et aux dialogues de Summer’s Camera, je suis assez partagée. D’un côté, on nous offre un montage efficace, des transitions brutes qui rythment le film. On s’inspire de la photographie argentique pour donner un brin de magie ici et là durant le long-métrage. Ainsi, le montage nous plonge efficacement dans le récit.

Alors que de l’autre côté, on nous gave de dialogues plutôt impertinents. Au cinéma, la règle dort c’est Show don’t tell… Eh bien ici, le message ne sait pas rendu, puisqu’à travers les dialogues, on nous expose des concepts et des événements que nous avons déjà saisi quelques instants plus tôt à travers les images. On retire ainsi toute puissance dramatique à des lignes qui, sinon, pourraient avoir un impact monstre sur l’ambiance du film et les émotions ressenties par les spectateur.ices.
Il est, cependant, rafraîchissant de revivre cette naïveté adolescente qui nous a tous déjà habité. Les premiers papillons dans l’estomac pour un.e élève de notre classe, la première fois qu’on tient la main à notre béguin, etc. Malgré un manque général d’ambiance tout au long du film, je dois avouer que cet aspect a su me charmer.
Summer’s Camera est un film plutôt plat. Sans grands exploits ni grands échecs, tout simplement dans la moyenne basse malgré certaines belles images. Bien qu’il soit intéressant de voir cette diversité à l’écran, particulièrement dans le cas d’un film coréen, ce n’est pas un film que je vous recommande particulièrement.
Summer’s Camera est présenté au VQFF le 14 septembre en salle et en ligne du 22 au 28 septembre 2025.
Bande-annonce
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