« Who would go to a haunted forest where people actually die? » [Qui irait dans une forêt hantée où des gens meurent réellement?]
Zach (Grayson Gwaze) est un passionné de films d’horreur qui préfère dessiner des bandes dessinées macabres en cours plutôt que de se concentrer sur ses études. Alors, lorsque son cousin Mark (Cedric Gegel) l’invite à travailler dans la légendaire Forêt hantée, Zach est aux anges. Dès sa première nuit, il rencontre Sarah (Kaitlyn Lunardi), une maquilleuse aussi belle qu’intrigante, ainsi que Jacko (Keith Boynton), un employé chevronné qui prend Zach sous son aile. Zach vit sa vie à fond, s’adonnant à sa passion pour tout ce qui est morbide. Mais lorsque Jacko est retrouvé mort, le monde magique de la Forêt prend une tournure sinistre, et Zach ne peut s’empêcher de se demander où le tueur va frapper ensuite…
Avec The haunted forest, Keith Boynton offre un hommage au slasher movie américains des années 2000. Un film plaisant, mais sans grandes surprises ou grands moments.
Pas de sang ni de sexe
Vous direz que je suis vieux si vous voulez et que je refuse le changement, mais pour moi, un film d’horreur – encore plus vrai s’il s’agit d’un slasher – doit contenir du sang et au moins un peu de sexe et/ou de nudité. On ne regarde pas ce genre de film parce qu’on veut un film intelligent ou pour découvrir une œuvre qui révolutionnera le cinéma. On veut stimuler nos sens, faire battre notre cœur vite. Les Américains font généralement des films d’horreur qui misent sur les sursauts. Voici donc ce que j’espérais en me lançant dans le visionnement de The haunted forest.
Mais non seulement il n’y a aucun moment où on peut même imaginer un peu de sexe. Le plus qu’on a c’est un doux baiser sur le bond de l’eau. Quant au sang… Quelques gouttes se retrouvent sur le visage de Zach dans la première heure avant qu’on ait enfin droit à une – oui, juste une – scène dans laquelle une tête est coupée et d’où gicle un peu de sang.
Je sais que les Américains sont prudes et que la nudité au cinéma est presque absente depuis le début des années 2010. Mais depuis quand la violence et le sang sont un problème chez nos voisins qui trouvent plus correct de donner des armes à des enfants que de laisser un bout de sein apparaître à l’écran? En plus, aucune scène, aucun plan n’amène le spectateur à sursauter.
Disons que le côté « film d’horreur » est complètement raté dans ce film. Heureusement qu’il y avait des choses intéressantes à d’autres niveaux.
Mais du beau aussi
Cela étant dit, un film situé dans un genre de parc d’attractions est toujours attrayant lorsqu’on parle d’épouvante. Surtout si ce parc est à thématique effrayante et que le scénario nous place quelques semaines avant Halloween. Je sais que ce n’est pas très original, mais comme je l’écrivais un peu plus haut, dans ce genre de film on cherche nos bonnes vieilles pantoufles.
Zach (Grayson Gwaze)
D’ailleurs, The Hunted Forest pose une question pertinente : pourquoi sommes-nous si attirés par le macabre? Parce que si on ne l’était pas, on ne regarderait pas de films d’horreur, non? Qu’est-ce qui nous fascine tant dans la violence et la mort? Quelle catharsis recherchons-nous et à quel profond besoin humain répondons-nous, lorsque nous voyons un adolescent fuir un homme armé d’un couteau ou d’une scie à chaîne? Ce film célèbre et interroge à la fois le genre de l’horreur.
L’image sombre aux teintes orangées et parfois aux images vaporeuses entre directement dans l’œil. En tant que spectateur, on a envie de se laisser absorber dans l’univers que crée le réalisateur. On y ajoute une intrigue liée aux horreurs que les Premiers peuples ont subis. Un thème risqué, mais exploité de façon correcte ici.
Les acteurs, sans être géniaux, sont efficaces. Ne manque que l’horreur pour rendre ce film réellement satisfaisant.
Un peu plus…
The haunted forest est une lettre d’amour aux films d’horreur, ainsi qu’une analyse de ce qui les rend si captivants. Un film qui aurait pu en donner plus, mais qui se regarde quand même bien.
Il plaira aux amateurs du genre qui ne cherchent pas un film d’horreur typique, mais un hommage. Un film d’horreur qui peut pratiquement se regarder en famille.
The Hunted Forest est présenté au FrightFest les 23 et 24 août 2025.
