Le Festival international d’art et de cinéma Les Percéides vient de dévoiler les cinq membres qui composeront les jurys de la 17e édition du festival.
Le jury pour les longs métrages sera présidé par le comédien, scénariste et réalisateur Emmanuel Schwartz, figure majeure du paysage cinématographique québécois, interprète de grand talent capable de passer avec aisance du jeu, à l’écriture qu’à la mise en scène. Il sera également présent à Percé pour offrir en film de préouverture son deuxième long métrage L’Avenir, une œuvre de fiction remplie de lumière qui raconte l’histoire d’une jeune actrice gravement malade qui choisit de terminer sa formation avec sa cohorte, qui elle en retour, lui offre un ultime spectacle-hommage empreint de solennité et de présages tragiques. Le film sera précédé du court métrage Un soir d’équinoxe, dans lequel Schwartz tient le rôle principal.
À ses côtés, le jury accueillera Odile Tremblay, grande critique de cinéma au journal Le Devoir, ayant récemment pris sa retraite, dont la plume aiguisée et éclairée a marqué plusieurs générations de cinéphiles et même d’aspirants critiques, ainsi que James Di Salvio, musicien, réalisateur de vidéoclips et membre fondateur du groupe culte Bran Van 3000, dont l’univers visuel et sonore singulier a transcendé les frontières.
Du côté du jury pour les courts métrages, ce sont deux artistes issues de la Gaspésie qui auront le privilège de découvrir les six programmes de courts présentés à la Vieille Usine de l’Anse-à-Beaufils. Rachel Monnier, une artiste multidisciplinaire qui après deux décennies de collaborations intenses dans les milieux culturels, muséaux et cinématographiques, s’est retirée des métropoles pour renouer avec la nature, offrant désormais dans son travail une véritable invitation à contempler et approfondir notre lien avec l’environnement, dans un hymne à la décélération. À ses côtés, Karine LeBlanc, une artiste gaspésienne multidisciplinaire qui œuvre en marionnette, arts textiles et en art de la performance. Elle partage sa pratique à travers différents projets d’art en communauté et souhaite que l’art s’ancre dans la vie et propulse les humains vers une vie plus sensible.
Dans le but de renforcer les liens entre créateurs, artisans et institutions, Les Percéides propose une série de rencontres professionnelles gratuites ouvertes à l’ensemble du milieu cinématographique régional, aux cinéastes invités et aux festivaliers en collaboration avec la Table de concertation interrégionale en cinéma (TaCIC) ainsi que la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).
Le territoire et le grand écran (coanimé par Nicolas Paquet, directeur général de la TaCIC, ainsi que Guillaume Whalen, directeur de la programmation du Festival Les Percéides)
Quatre cinéastes partagent comment le paysage gaspésien inspire leurs créations avec des récits de réalisations parsemés d’embûches et de perles.
Grand entretien avec Odile Tremblay
Un retour sur la carrière de l’une des plus grandes critiques de cinéma du Québec avec des souvenirs partagés par Odile.
Activité de réseautage professionnel organisé par la SODEC
En présence d’une déléguée de la SODEC, un moment de réseautage informel autour du programme Cours écrire ton court, dont l’appel de projets s’ouvre dès le 15 septembre, ainsi qu’une présentation du programme d’aide à la création émergente de la SODEC. Une occasion précieuse pour les jeunes créateurs de la région de mieux comprendre les mécanismes de soutien à la création.
Les Percéides ajoute enfin à sa programmation deux films puissants sur la réalité palestinienne contemporaine dans une nouvelle section intitulée Regards palestiniens, avec To a Land Unknown de Mahdi Fleifel, une fresque poignante sur la dérive identitaire et l’exil, qui résonne fort dans le contexte mondial actuel, ainsi que From Ground Zero, une œuvre coup-de-poing assemblé par 22 courts métrages, dont des documentaires, des fictions, des films d’animation et des films expérimentaux tournés dans les ruines de Gaza, qui donnent la parole à une population privée d’avenir.
Enfin, en présentation spéciale, le très attendu Eddington du cinéaste américain Ari Aster, révélé à Cannes et déjà au cœur de nombreuses discussions critiques, ajoute une touche audacieuse au festival. Un film vertigineux et déstabilisant, qui revient sur les dérives sociales et politiques de la Covid-19, fidèle à l’univers du réalisateur de Hereditary et Midsommar.
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