Good Game - Une

[Fantasia] Good Game – Le Rasta Rocket de l’eSport

« T’es ben trop vieux pour faire du gaming, va-t’en à la maison! »

Good game - 觸電 - poster

Le public américain adore les films de sports, notamment ceux qui mettent en scène des Underdogs. Ce genre d’histoire où des personnes marginalisées par le système participent à une compétition sportive où tout va contre eux, mais qui, à force d’efforts, prouvent de quoi ils sont capables. C’est ce schéma narratif qui touche entièrement à la philosophie du Self-Made man. Ce genre de films est une spécialité du studio Disney avec des œuvres comme Remember the Titans, Miracle ou bien The Mighty Ducks.

Et si l’on peut croire que tous les sports ont été montrés au cinéma, le milieu de l’eSport et des compétitions de jeux vidéo n’ont pas encore été abordés. En même temps, filmer des personnes qui jouent à un jeu vidéo devant un écran est clairement moins captivant au niveau cinématographique qu’une performance sportive. Mais c’est le défi qu’a tenté de relever le réalisateur hongkongais, ancien assistant réalisateur qui signe son premier film avec sa propre histoire d’Underdogs dans le milieu de l’eSport avec Good Game, présenté en première mondiale à Fantasia.

Sauver la mise

Tai gère un cybercafé avec sa fille Fay, mais le peu de fréquentation dans son établissement risque de le forcer à fermer boutique. Seule solution, gagner une grosse compétition d’eSport. Ils demandent donc l’aide de Bond, un ancien joueur déchu jugé trop vieux et avec qui il est difficile de faire équipe, ainsi que Octo, une ancienne vedette de cinéma. Mais est-ce que ce groupe éclectique à ce qu’il faut pour affronter des joueurs plus expérimentés.

Good Game - Sauver la mise

Le film regroupe tous les clichés des films de sport. Un groupe d’amateurs qui se lance dans une compétition, les autres équipes qui se moquent d’eux, un joueur vétéran qui les rejoint et qui est d’abord peu enviable, mais qui va apprendre à apprécier ses collègues, ainsi que des drames personnels qui poussent les joueurs à se dépasser. Le climax est le point culminant de tout ça, avec un final digne des plus grands Disney et qui rappelle Cool Runnings, le film sur l’équipe de bobsleigh jamaïcaine.

Dit comme ça, ça semble être un mal, mais ça donne au film un caractère confortable. Certes, c’est du déjà vu, mais l’histoire reste prenante, les personnages sont attachants, l’humour marche et on a envie de voir cette équipe réussir. C’est un feel good movie. Le film ne cherche pas à faire plus que ça, et il n’a pas besoin de faire plus.

Et le jeu vidéo dans tout ça?

Cependant, tout l’aspect lié au jeu vidéo est approximatif. Ce n’est pas tant ce qui entoure le milieu de l’eSport, notamment sur les enjeux liés à l’âge et aux commanditaires ainsi que l’entraînement des joueurs qui est pareil que dans la vraie vie. Mais le jeu auquel les personnages jouent ne fait pas de sens. Le réalisateur a fait le choix de mettre en scène les parties de jeux en live-action avec les avatars des joueurs au lieu de simplement filmer leur écran ou bien de créer des scènes en CGI. Le film a aussi fait le choix de créer son propre jeu au lieu de piocher dans le catalogue des jeux compétitifs actuels comme League of Legends ou Valorant

Good Game - Et le jeu vidéo dans tout ça

Ça crée certes de sympathiques scènes d’action, qui sont un peu gâchées par la caméra qui ne cesse de tourner autour des personnages et les effets visuels un peu kitsch, mais tous les gamers savent que les mouvements effectués dans le jeu ne peuvent pas être rendus par un moteur de jeu. De plus, les règles du jeu ne sont pas expliquées, alors que ça devrait être la base pour comprendre ce qui se passe.

Good Game n’est pas un grand film, mais il n’a pas la prétention d’en être un. C’est un petit feel-good movie de sports qui fait juste du bien à regarder un après-midi assis confortablement sur un sofa pour ne pas trop se prendre la tête. Il faut seulement qu’ils fassent plus de recherches sur comment fonctionne réellement un jeu vidéo compétitif et ils pourront aussi charmer les gamers.

Good game est présenté au Festival Fantasia, le 27 juillet 2025.

Bande-annonce  

Fiche technique

Titre original
觸電
Durée
93 minutes
Année
2025
Pays
Hong Kong
Réalisateur
Dickson Leung
Scénario
Xin He, Ken Ho-Ming Law et June Zhong
Note
6 /10

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Fiche technique

Titre original
觸電
Durée
93 minutes
Année
2025
Pays
Hong Kong
Réalisateur
Dickson Leung
Scénario
Xin He, Ken Ho-Ming Law et June Zhong
Note
6 /10

© 2023 Le petit septième