La première édition de la Journée de la billetterie, une initiative citoyenne lancée par la cinéaste Myriam Verreault, a connu un succès indéniable, avec une hausse de 130% des ventes de billets par rapport à la même date l’an dernier.

Cette journée spéciale, qui s’est déroulée le 12 février, visait à encourager le public à soutenir les arts et la culture en achetant des billets pour des spectacles et des événements. Les résultats ont largement dépassé les attentes, avec plus de 10 831 billets vendus, soit plus du double de la moyenne quotidienne du mois de février.

« Nous étions sceptiques quant au succès potentiel de cette initiative, étant donné le court délai pour sa promotion. Mais les résultats dépassent les attentes et nous rappellent l’impact d’une mobilisation collective », souligne Mathieu Bergeron, directeur général et fondateur du logiciel de billetterie TUXEDO.

Plusieurs disciplines ont connu une augmentation spectaculaire des ventes

Danse : 10 fois plus de billets vendus qu’en 2024

Humour : 4,34 fois plus

Musique : 2,57 fois plus

Le théâtre et la musique demeurent les disciplines les plus populaires, avec respectivement 1 946 et 1 132 billets vendus.

Un autre fait marquant est que 90% des billets ont été vendus au tarif régulier, ce qui démontre que le public est prêt à soutenir financièrement la culture lorsque l’offre est mise en avant.

« Avec plus de temps de préparation pour la campagne de communication et une mobilisation des salles et des artistes, je suis convaincu que le 12 février 2026 pourrait devenir l’une des meilleures journées de ventes de l’année », ajoute M. Bergeron.

Cet événement ponctuel démontre qu’il est possible de générer un impact significatif dans le secteur culturel avec des actions simples et une mobilisation collective, même en période plus creuse. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les artistes, les salles de spectacles et l’ensemble de l’écosystème culturel québécois.

Mais le cinéma

On doit se réjouir pour les domaines comme la danse ou l’humour, mais que s’est-il passé pour le cinéma? Encore une fois, l’humour prend toute la place au détriment des autres domaines. Le cinéma a perdu le tiers de ses ventes. Il y a certainement des questions à se poser quant à l’offre au Québec. 

Peut-être qu’il serait temps de donner plus d’espace aux œuvres d’ici, ou encore à celles qui ne proviennent pas de notre voisin du sud. Il faut que le milieu du cinéma se lance dans un réel questionnement afin de restructurer ses façons de faire, à commencer par la promotion de nos œuvres et de la place qu’on donne aux États-Unis sur notre propre territoire. 

Arrêtons de pleurnicher en disant que les géants comme Netflix tuent le milieu. Agissons!