Pleins Écrans 2025 - jour 7 - Une

[Plein(s) Écran(s)] 2025 | Jour 7

C’est le septième jour de Plein(s) Écran(s), et on y retrouve un touchant documentaire, un drame sur les difficultés de l’immigration et une comédie complètement folle. 

On vous présente les 4 films au programme en ce 29 janvier 2025. 

En compétition

Chat mort (Danick Audet et Annie-Claude Caron) – Québec | 12 minutes

Pourquoi les parents de Sophie ont-ils choisi un chat aussi difficile à remplacer? Maintenant, ils n’auront pas d’autre choix que d’annoncer sa mort à leur fille. À moins que…

Chat Mort

Avec Chat mort, Danick Audet et Annie-Claude Caron offrent une comédie hilarante sur un sujet un peu tabou, annoncer la mort d’un animal à un enfant. 

Non seulement les acteurs sont excellents, mais la chimie est parfaite avec la petite qui interprète Sophie. Les acteurs marchent sur la mince ligne qui fait la différence entre le réalisme et la caricature pour donner une interprétation franchement réussie. 

Le sujet est traité avec justesse, tant dans la manière d’aborder la mort entre adultes, mais aussi entre les enfants. Au final, le film montre qu’on a peut-être tendance à trop vouloir protéger nos enfants et que c’est souvent l’adulte, dans tout ça, qui finit par se donner de la misère inutilement. 

Chaque scène semble avoir été travaillée jusqu’à la perfection. Voici donc un petit chef d’œuvre à ne pas manquer.

Juste un toit (Emmanuel Rioux) – Québec | 19 minutes

La crise du logement a plusieurs visages. Ceux de Jeannette et Frances nous plongent dans l’expérience difficile de l’éviction.

Juste un toit

Avec Juste un toit, Emmanuel Rioux s’attaque à un des grands problèmes de notre époque, les évictions. 

Quel locataire ne ressent pas une certaine inquiétude de nos jours par rapport à une possible éviction d’un propriétaire véreux qui veut transformer le building pour faire des condos ou simplement pour louer beaucoup plus cher? C’est un fléau qui ne semble pas vouloir ralentir. 

En suivant deux femmes d’un certain âge, le réalisateur donne la parole à celles qui font partie du groupe le plus souvent ciblé. Bien sûr, il aurait été intéressant de voir des gens d’un groupe groupe démographique, mais on comprend très bien le message tout de même. 

Avec ce documentaire, le réalisateur montre que non seulement les propriétaires véreux n’ont aucun problème à mettre des gens à la rue, mais aussi que les autorités ne font rien. Les villes offrent un support moral (ça aide tellement) et rien de plus. Parce que c’est tout à fait légal de jeter des gens à la rue afin de faire plus de profit. On vit dans un beau monde, n’est-ce pas?

C’est donc un film touchant, instructif et fâchant que nous avons avec Juste un toit.

Le petit panier à roulettes (Laurence Ly) – Québec | 18 minutes

Vivant avec peu de moyens à Montréal, une mère d’origine vietnamienne doit faire preuve de mauvaise foi pour acheter 12 détergents à prix réduit.

Le petit panier à roulettes

Avec Le petit panier à roulettes, Laurence Ly ouvre une fenêtre sur les difficultés que pouvaient (et encore aujourd’hui) vivre les nouveaux arrivants et comment ils devaient s’y prendre afin de boucler le mois.

Empreint d’un grand réalisme, ce film montre une scène quasi surréaliste. Pour avoir longtemps travaillé dans des grandes surfaces, ce genre de situation est un réel cauchemar. Ici, le spectateur se sent incapable de ne pas prendre part du côté de la famille d’origine vietnamienne malgré la situation. 

Le réalisateur montre bien comment les règles ne sont pas toujours simples à faire respecter. Il amène aussi la question suivante : est-ce qu’on doit parfois faire abstraction des règles ou si elles doivent être immuables. 

Visuellement, il utilise des teintes qui tirent sur les orangés/bruns pour montrer les années 80/90 ainsi que le niveau de précarité. De la façon dont se déroule l’échange entre la famille et les gens à l’épicerie, on se retrouve à se demander s’il s’agit de racisme ou si n’importe quel client serait traité de la même manière. Au final, on imagine qu’il s’agit un peu des deux. 

Ly offre ainsi un film d’une grande qualité, qui touche à plusieurs sujets toujours d’actualité.

Impression(s)

Itch (Maggie Zeng) – Québec | 3 minutes

Manon attend sa date alors qu’une démangeaison incontrôlable l’envahit.

Itch (Maggie Zeng)

Avec Itch, Maggie Zeng propose une jolie animation au crayon sur l’effet du stress. 

On dit que le stress dévore. C’est exactement ce que semble dire la réalisatrice avec ce court métrage. L’animation est simple, mais réussie. Sans paroles, elle tente de faire passer l’émotion par ses dessins. 

Le résultat fonctionne plutôt bien, mais le film pourrait être un peu plus clair. 

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