« J’aimerais contribuer à un monde meilleur, où les gens s’acceptent tels qu’ils sont, et utilisent leur plein potentiel. »
Essai philosophique décalé autour de cette profession en plein essor qu’est le coach de vie, véritable miroir des valeurs de notre époque. Dans une forme qui joue la distance pour cadrer l’intime, la trame explore de manière ludique la nouvelle sacralisation de l’émancipation individuelle. Entre regard empathique et dévoilement de l’absurde, Le Plein potentiel est une réflexion cinématographique sur l’universelle et perpétuelle quête de sens de l’être humain à la sauce du jour : croire en soi.
Avec son documentaire, Annie St-Pierre observe ces gens qui rencontrent des coachs de vie afin d’avancer dans leur propre vie.
La réalisatrice observe le phénomène du coaching de vie à travers une lentille neutre, voire passive. Trop passive. J’imagine que l’objectif est que le spectateur ne s’attache pas réellement aux divers protagonistes. Mais à un certain moment, on reste tellement détaché que ça devient fondamentalement ennuyant.
Il aurait été plus intéressant de se concentrer sur 2 ou 3 protagonistes afin de pouvoir montrer mieux le fonctionnement de ces groupes de coaching, plutôt que de suivre la dizaine de personnes qu’a choisies la réalisatrice.
Par contre, s’il y a une chose intéressante qui ressort de Le plein potentiel, c’est que le « life coaching » est un peu le remplaçant des sectes des années 90. On voit comment les gourous – pardon, les coachs – utilisent les moments de faiblesse de leurs adeptes – oups… clients – pour leur sucer de l’argent. Cela dit, j’aurais aimé que la réalisatrice pousse un peu plus dans cette direction.
Au final, ce documentaire m’a laissé bien insatisfait, mais m’a certainement ouvert les yeux sur un phénomène qui pourrait certainement amener des dérives. Et avec un peu de chance, il amènera d’autres cinéastes documentaristes à s’y intéresser.
Le plein potentiel est présenté aux RIDM les 22 et 29 novembre 2024.
Bande-annonce
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